un magazine web axé sur la culture d’ici

Entrevue avec Screaming at Traffic

I don’t like sport, un premier album qui s’établit 

Crédit photo © Photo officielle little rocket records 

Par : Ariane Coutu-Perrault 

Durant leur tournée canadienne pour leur nouvel album I don’t like sport,  les gars de Screaming at Traffic s’arrêtait à Montréal pour la première fois. Ils ont partagé la scène du Turbo Haüs avec Jeffrey Lost ControlOakhearts et Barrasso dans une performance énergique, accrocheuse et qui ne laisse pas indifférent. Leurs chansons à la fois rayonnante et très sombre, nageant entre le poppunk et le emo, résonne comme une tonne de brique à travers le Turbo Haüs. 

Q: Vous avez lancé votre premier album cet été , comment le processus de création était-il différent de votre premier EP S.A.T

Jacques: Il y avait plus de planification. Pour le EP ont avait mis les quatre premières chansons qu’on avait écrites, on n’était pas officiellement un band. On n’avaient pas encore fait de spectacle. On a enregistré le EP dans le salon de la maison où on habitait. Et cette fois-ci on a passé plus de temps à développer les chansons, trouvé un bon setlist

Oui, trouvé qu’est-ce qui marcherait mieux dans les chansons, et dans quel ordre les mettre.

Q: Est-ce que Screaming at traffic est la continuité des différents groupes dont vous avez fait partie ?

Paul: On a tous joué ensemble à un certain moment dans différents groupes depuis près de 10 ans.

Ducan: On a toujours joué ensemble, mais pas dans cette formation les 4 ensembles. On s’est regroupés parce qu’on voulait la même chose musicalement. C’est ce qui a fait que les autres groupes se sont séparés, le manque de direction.

J: Exactement, mais quand on s’est regroupés on a trouvé ce qu’on voulait faire, ce qu’on voulait comme son et ça très rapidement. 

Q: Comment anticipiez-vous les critiques pour ce premier album? Est-ce que c’était un stress?

Stefan: On a tous sorti des EP D.I.Y , 3 ou 4 chansons dans l’idée de les vendre à nos amis et que notre musique soit accessible et avoir du plaisir surtout.  Mais c’est le premier projet qu’on a mis la main à la planche pour que ce soit professionnel. Donc la pression était très présente.

Jacques: On a passé beaucoup de temps à écrire les chansons et préparer l’album, l’enregistrement, le lancement. C’est super excitant, et pis tu reçois l’album et c’est là que tu réalises, que les gens vont l’écouter, j’espère qu’ils vont l’apprécier puisqu’on a passé plus d’un an a travailler sur ça.

Q: Vous avez lancé votre album dans votre ville natale

Jacques : En fait on a lancé aussi à Edmonton et Calgary. On a un fanbase qui nous suive et on trouvait ça important de sortir l’album et de vivre ça avec eux aussi. Pour une question de logistiques dans l’horaire de la tournée, on commencé là-bas, mais on est super content de comment ça s’est passé.

Q: Est-ce que c’est plus stressant de jouer l’album devant vos ami-e-s et votre famille?

D: c’est la partie la plus le fun haha!

S: La partie la moins stressante

P: C’était super à Winnipeg. Et Calgary aussi, il y avait beaucoup de nos ami-e-s, mais c’était beaucoup plus stressant.

D : Ouais puisqu’on jouaient devant des gens qui ont entendu notre musique, mais qui nous on jamais vu, il y a une pression de bien performer. Donc à Winnipeg c’est plus facile puisque c’est les mêmes fan qui nous suivent depuis un moment. On revoit souvent les mêmes visages à nos spectacles

P: C’était presque bizarre, c’était la première fois qu’il y avait une dizaine de personnes qui chantait les paroles, on était surpris haha.

J: Par le temps que l’on fasse ce party de lancement, l’album était déjà disponible en streaming donc les gens avaient eu le temps d’écouter l’album et choisir leur chanson préférée.

Q: Jeanna de Mobina Galore chante et joue dans le vidéoclip de Weekends Cartoons, pourquoi avoir choisi cette chanson?

J: Je connais Jenna et Marcia depuis plusieurs années,on a joué ensemble quand j’étais avec d’autres groupes. Puisqu’on joue tous les deux dans la scène punk on se côtoie souvent. On était donc super content que Jenna chante avec nous, on a réussi a trouvé un moment quand Mobina Galore n’était pas en tournée, ce qui vraiment rare. Puis elle est revenue pour le vidéo, on a eu beaucoup de plaisir. C’est vraiment génial d’avoir des invité-e-s sur l’album avec des gens qui sont dans des groupes qu’on admirent, qui nous inspire, et avec qui ont est ami-e-s. Jenna a un edge et une façon de livrer très unique. Cette chanson est plutôt pop et notre producteur Jordan qui a suggéré qu’elle chante sur cette chanson, on voulait qu’elle chante, mais on ne savait pas sur quelle chanson. Donc en ayant Jenna qui donne un punch à une chanson plus pop.

©Spacegoth

Q: Qui a fait votre pochette d’album? Elle est à la fois très sombre et très joyeuse ce qui représente bien votre musique

D: C’est cette formidable artiste Spacegoth  de L.A. Je la suis sur instagram depuis plusieurs années. Je l’ai donc proposé aux autres membres du groupe, puis je l’ai contacté savoir si ça pouvait l’intéresser. Quelques semaines plus tard, on a reçu ce dessin, qui était absolument parfait.

Q: Donc vous lui avez donné carte blanche?

S: On lui a donné seulement des points de référence par rapport à ce qu’elle fait. Mais ensuite, on lui a seulement dit, écoute notre musique voir ce qui t’en inspire. She really nailed it !

Q: Vous avez entamé votre tournée au Canada il y a quelques mois, qu’elle a été votre meilleur moment jusqu’ici?

S: jouez plusieurs date avec des nouveaux amis de groupes qu’on appréciait déjà comme Oakhearts et Jeffrey Lost Control, on a jamais fait de tournée avec un autre groupe donc de pouvoir le faire, c’était vraiment super, quelques choses qui était sur notre bucketlist

Q: Le dernier spectacle annoncé de votre tournée est à Winnipeg en première partie de Good Riddance, comment est-ce arrivé?

J: On est super excitée de faire ce spectacle. L’organisation du festival, SOS à Winnipeg, nous a contactés pour savoir si on allaient être en ville, et on n’étaient pas certains puisqu’on voulait se concentrer sur la tournée, puis quelques semaines plus tard il nous a rappelés pour nous dire que c’était pour ouvrir à Good Riddance donc on a confirmé notre présence sur le champ. On a donc organisé la tournée pour qu’on puisse faire le festival. C’est la meilleure façon de finir la tournée, jouez dans une de nos salles préférées avec Good Riddance.

Q: Quels seraient vos prochains accomplissements ?

J: Je crois que je finir la tournée va être un accomplissement en soi. On a beaucoup de plans pour les années à venir, surtout celle à venir avec le nouvel album. Stay tuned parce qu’on a des trucs qui s’en viennent. I hate doing this part mais s’il vous plait, suivez-nous, il y a vraiment des choses qui s’en viennent.

P: On est pas très bon dans la planification, on fait les choses une à la fois. Donc le prochain accomplissement va être de terminer les 6 semaines à venir sans se s’entre-tuer. Puis, refaire une tournée ensuite haha. Non, mais sérieusement, on s’en sort bien.

Ariane: If this tour doesn’t kill you right?

P: hahah Excactly yes!!

Q: Est-ce que PUP vous a influencé dans votre carrière?

D: Oui! On est tous fans de PUP. On en écoutait beaucoup quand on a commencé le groupe, et ça nus a donné envie d’avoir un groupe de punk.  Il y plusieurs autres groupes qui nous ont influencés quand on étaient plus jeune, mais je crois que le groupe auquel on s’identifiait le plus était PUP. On a réalisé ce qu’un groupe de Punk pouvait être. On ne savait pas qu’on pouvait être un groupe de punk comme ça.

Screaming at Traffic sont en tournée jusqu’en Septembre et on espère les revoir à Montréal dans les mois à venir.