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Entrevue avec Dashny Jules

Dashny Jules, le rayons de soleil de l’Académie quitte l’aventure

© photo officielle

Par Marie Eve Archambault 

Une zone de choc à ébranler les téléspectateurs, les candidats et les professeurs de Star Académie cette semaine en raison du départ de Dashny Jules. Pétillant comme à son habitude, il a accepté de répondre à nos questions à la suite de sa sortie de l’Académie.

Comment te sens-tu après cette grande aventure que tu as vécue?

Je me sens super bien! Je me sens beaucoup plus accompli. J’ai eu un moment de 2 minutes et demi de moi qui chante solo sur une scène que je n’aurais jamais pensé pouvoir chanter une fois dans ma vie. C’est déjà un grand exploit pour moi. Aussi, je suis extrêmement fier de ma performance parce que j’ai pu me connecter avec les émotions de ma chanson et aussi partager un message qui était très intime et personnel au public québécois.

Tu as choisi d’interpréter Sans limites de Kevin Bazinet. Qu’est-ce que cette chanson-là représente pour toi?

Cette chanson-là représente pour moi la confiance en soi, mais surtout le besoin de briser ses limites. Ces limites-là, elles ne me sont pas imposées par d’autres personnes, mais plutôt par moi-même. Tu sais, la petite voix dans ta tête qui te dit: Non, tu ne seras pas capable. Tu ne seras pas assez bon. Tu sais, le petit doute… J’avais le besoin d’exprimer cela dans une chanson. Je veux me dire que je crois en moi. Je mets ces limites à la poubelle et je veux vivre une vie sans limites. Ça vraiment été ça le but. Moi-même, faire le grand saut d’avoir la confiance, je peux te dire qu’il y a des questionnements à avoir avant. Ça n’a pas été rapide. Ce n’est pas quelques chose d’intuitif. Je voulais partager avec le public ce côté plus vulnérable de moi, mais aussi je voulais partager ce message-là pour ceux qui ont besoin de l’entendre ou pour une personne qui a vécu une fois la même situation que moi en fait. Je voulais que les personnes se reconnaissent et je voulais qu’ils voient cela comme un message d’encouragements.

Dans l’une des évaluations, tu es sorti vraiment heureux et fier parce que les professeurs ont vu en toi quelque chose. Peux-tu m’en parler? 

La fois où je suis sorti très heureux c’est la fois où j’ai réussi ma performance! Mon but c’était de montrer à Gregory, Lara et Ariane que j’avais choisi de mettre la musique comme élément principal dans ma vie. J’étais prêt à faire le grand saut dans la musique. J’étais prêt à prendre ma place en tant qu’artiste, et de partager ma joie et ma passion pour la musique, mais surtout l’amour. Je voulais me montrer plus ouvert parce que les professeurs ont remarqué que dans ma musicalité, il y avait des émotions. C’est comme si je me cachais derrière ma musicalité pour bien faire transparaître mes émotions et ma passion pour la musique. Eux, ils ont senti que ce n’était pas mon plan A, mais plutôt mon plan C. Lors de cette évaluation-là, je pense que je chantais All I want, mon objectif était de leur montrer que j’étais prêt et que je suis venu leur montrer c’était quoi chanter pour moi et leur partager un message aussi. Je devais ouvrir mon coeur. Quand je suis sortie de cette évaluation-là, j’étais très content. J’étais prêt.

Hier, ils nous ont rappelé que tu étais l’Académicien avec le moins d’expérience scénique. Chose que je n’aurais jamais douté. Qu’est-ce qui te rend à l’aise sur une scène? 

(Rires) Je ne sais pas! C’est magique! J’ai l’impression d’être à ma place. Dès que je suis monté sur scène, je l’ai senti. Il y a aussi la voix de Greg, Lara et Ariane derrière tout cela qui nous disaient: Les gens qui écoutent Star Académie, ça leur permet de respirer. Oui, on passe un moment difficile avec la Covid où on ne peut pas sortir ni se regrouper, mais à travers la télévision c’est notre moment de leur donner une joie de vivre. Nous, nous avons le plaisir d’être collé l’un à l’autre. Nous étions quand même 15 amis sans masque sous le même toit. Ce n’est pas donné à tout le monde. Le dimanche, notre but c’était de montrer la joie, l’amour qu’on avait entre nous. C’était notre objectif ultime à travers nos voix, nos performances et nos envolées vocales. Nous voulions démontrer que nous étions bien et que vous aussi, le Québec, vous soyez bien. Nous sommes dans le même bateau. La fin de cette période triste va arriver. Il faut garder espoir. C’était cette vision-là que j’avais dans ma tête. Sur scène, je devais donner tout ce que j’avais.

Dans une conversation avec un Académicien, tu as dit que plus tu montais sur scène, plus tu étais nerveux. Pourquoi?

Chaque fois qu’on monte sur scène le dimanche, on sait qu’on va perdre quelqu’un. Qui, on ne le sait pas. C’est clair que cela crée un stress. Il y a aussi le fait que je veux toujours faire mieux que la dernière fois. C’est sûr que si on continue toujours à monter la barre, les gens attendent à un certain niveau de ta part. Il faut toujours que je dépasse le variété précédent. Et là, tu veux toujours faire mieux la semaine suivante. Ça me stressait beaucoup cela! En fait, dans la semaine, non. Mais le dimanche matin, je me réveillais avec une boule dans le ventre. Je me disais: Ok Dashny, il faut dépasser nos limites.

Ce n’est pas comme si tu chantais devant un million de téléspectateurs le dimanche soir.

(Rires) Je t’avoue que le dimanche soir, je me disais que je chantais devant 3-4 personnes plutôt de me dire que je chantais devant un million. J’aime mieux dire que je chante pour le Québec plutôt que de dire que je chante pour des millions de personnes. Quand je dis le mot Québec, la province de Québec, je m’arrête seulement au mot singulier. Je veux chanter pour le monde du Québec, mais je ne veux pas penser au nombre! Je voyais l’unité.

© Facebook Star Académie

Parlant d’unité, chaque fois que tu chantes devant Gregory Charles, il y a des larmes qui se coulent chez lui. Qu’est-ce que cela te fait de voir que tu procures autant d’émotions chez lui?

Ça fait du bien parce que je vois Gregory comme une figure paternelle. C’est le papa de l’Académie je trouve. Il était toujours là pour me donner ma place, mais au moindre écart, il était là pour me remettre sur le droit chemin. Il attendait toujours de voir ce que nous étions prêts à offrir et jusqu’où nous étions prêts à aller. C’est quelque chose que j’ai toujours apprécié de Greg.

Nous, c’est notre début de carrière. Il nous l’a souvent dit. Le début de carrière est très important. La manière dont lui, en tant que grand artiste du Québec, va nous donner son amour est primordial. Alors quand il nous la donne et voit qu’on ouvre son coeur et qu’on est transparent avec lui pour livrer la chanson avec autant de passion et de rigueur que lui nous l’offre, alors je pense que c’est ça qui fait en sorte qu’il tombe dans l’émotion et on voit pleurer Greggy. Il devient sentimental! C’est notre Greggy d’amour!

Au début de l’aventure, Corneille t’a invité à chanter avec lui sur son prochain album. On en est où avec ce projet?

C’est à venir! On n’a pas eu la chance encore de s’en parler. J’ai très hâte de chanter avec Corneille. J’ai hâte de pouvoir apprendre un peu plus avec lui. Ça va être trop nice!

Quel cours t’a apporté le plus professionnellement et personnellement parlant?

Le cours de Gregory était bien. Pourquoi? C’est une question de répertoire. Moi, mon répertoire n’est pas énorme. J’avais vraiment un plaisir fou dans ses cours. Il nous parlait beaucoup des chansons, mais aussi des histoires derrières les chansons ou des histoires en lien avec les artistes. Nous n’avions pas accès à Internet tant que cela à l’Académie. On avait que 15 minutes pour nos réseaux et c’était vraiment rapide. Gregory est l’encyclopédie de la musique. Il nous apprenait les fondements de plusieurs chansons. Alors, nous, plutôt que de seulement chanter et d’interpréter dans le vide, nous pouvions se rallier un petit peu plus à la raison d’origine. On comprenait pourquoi cette chanson-là existe. C’est quelque chose que j’ai beaucoup aimé avec Greg.

Je pourrais en dire autant avec Ariane. Avec Ariane, nous avons beaucoup travaillé notre côté créatif. Comment on percevait notre identité artistique? Avec elle, nous avons beaucoup touché ce côté-là. Avec Lara, wow! Les cours étaient plus techniques sur le point de vue vocal, de la prononciation et sur comment on doit interpréter une chanson. J’ai tellement appris que je ne saurais pas te dire lequel j’ai préféré!

Quel a été ton meilleur moment à l’Académie?

Mon moment coup de coeur a été cette semaine. Après mon évaluation, la température était de notre côté. Il faisait plus chaud alors on pouvait sortir dehors. On a fait des feux de camp et on s’amusait entre amis. C’était super bien. On faisait des chansons de groupe et un jeu où une personne part une chanson et avec un mot l’autre personne doit poursuivre avec une autre chanson. On jouait à cela autour du feu de camp. Ce moment-là m’a vraiment touché.

Vous pouvez entendre la version de Sans Limites par Dashny Jules, l’Académicien délogé du 7e variété de Star Académie ici.