Ce soir, le metal progressif frappe à notre porte

Par : Marin Agnoux

Sous la chaleur pesante de ce mardi 13 mai, on a tous envie de profiter, de sortir un peu de chez nous. C’est au MTelus que l’artiste de metal progressif Devin Townsend a choisi de venir présenter son tout nouveau show !

Avec une première partie presque aussi attendue que l’artiste principal, nous sommes tous devant la scène à 19h30 pour voir TesseracT. La scénographie et les morceaux millimétrés du groupe ne laissent pas indifférents. Un genre fascinant, entre metalcore et progressif. Avec des allures de Landmvrks et des compositions rappelant Leprous, TesseracT offre une expérience théâtrale futuriste pendant plus d’une heure, au grand plaisir de tous.

Le public est en pleine forme après cette première partie qui nous a directement plongés dans le vif du sujet. Il ne reste plus qu’à attendre Devin Townsend et son groupe pour poursuivre la soirée. Le multi-instrumentiste canadien arrive sur scène à 21h, débordant d’énergie, avec des expressions presque cartoonesques qui créent un décalage étonnant avec la complexité de sa musique.

Le concert démarre brutalement, sans préambule. Des compositions techniques et intenses, aux riffs de guitare parfois teintés de blues, accompagnées d’une batterie de metal progressif exceptionnelle — on ne sait plus où donner de la tête. Devin joue de sa voix sans s’arrêter, passant avec aisance d’un chant d’opéra au vibrato parfait à des techniques de scream issues du metal. Il ne cesse de nous impressionner, alternant graves et aigus avec une facilité presque surnaturelle. Il confie d’ailleurs avoir la voix un peu fatiguée ce soir-là… assez ironique, quand on voit tout ce qu’il est encore capable de faire !

L’admiration d’un public déchaîné se fait entendre. Et comment ne pas l’être ? Devin Townsend impressionne par sa technique, son jeu, et son charisme que peu peuvent égaler. Il dégage presque cette aura mythique de nos grands guitar heroes des années 80.

On ressort du concert avec des étoiles dans les yeux. On aimerait tous savoir jouer comme lui — mais honnêtement, il n’y en a pas deux comme Devin Townsend.