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Chronique 100% québécois

Broke and stoked ; Live Fast, Worry Never!

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© Caroline Perron/Broke and Stoked

Par: Ariane Coutu-Perrault 

À quelques semaines du Pouzzafest, j’avais envie de vous parler d’une entreprise montréalaise qui, à mes yeux, fait partie intégrante de la magie de ce festival Punk, c’est-à-dire Broke and Stoked. Les deux entreprises se jumellent à merveille pour donner un peu d’ampleur à la culture dite plus underground.

Broke and Stoked, c’est l’idée de Dédé (oui juste Dédé) qui a lancé cette ligne en avril 2015 un peu à la blague, mais qui s’est rapidement rendu compte de son succès. Œuvrant déjà dans le milieu punk rock, il crée cette gamme de vêtements qui s’inscrit dans la culture skate et punk rock. Au départ, Dédé s’associe avec Édith Boucher, une illustratrice et designer graphique de Rouyn-Noranda qui, elle aussi, travaille déjà dans le milieu punk rock d’ici. Effectivement, elle aussi travaille pour le Pouzza depuis plusieurs années.

Comme vous l’aurez sans doute deviné, l’idéologie et les slogans derrière Broke and Stoked se veulent humoristiques, voire un peu cyniques. L’humour noir accompagné des illustrations de style cartoon et old school, dans des tons noirs et blancs, amène du nouveau dans le monde de la mode, surtout à Montréal. C’est une marque complètement assumée qui met en avant l’idée que la majorité des gens sont broke et qu’il n’y a rien de (trop) mal à ça. Au contraire, si vous allez au Pouzzafest, vous y verrez plein de gens plutôt broke, mais qui ne s’empêchent pas de profiter de la vie.

Comme on peut lire sur leur site, »Broke and Stoked highlights the joys and consequences of living a worry free life in dark humor(…) »

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© Caroline Perron/Broke and Stoked

L’entreprise est basée sur cette liberté d’esprit en mettant en avant la musique rapide, l’alcool, le fastfood et les têtes de mort, mais réinventée et beaucoup plus artistique que ce qu’on est habitué à voir. Bien évidemment, les plus coincés se trouveront peut-être même un peu froissés ou choqués par les slogans comme « already still drunk » ou encore « Faithfull to my bad habits ». Bref, on peut voir ça comme une appropriation du lifestyle « Sex drugs and rock’n roll » en laissant de côté l’aspect « sex », et c’est bien correct comme ça. Comme le veulent l’esprit et le mouvement punk à ses débuts, on se réapproprie une culture, une habitude ou un vêtement qui est dédié aux gens « privilégiés ». Avec B&S, on capture l’essence de ce mode de vie de rockstar, pour l’adapter à une réalité plus accessible tout en venant provoquer un peu.

Graphiquement, on assiste à un style très propre à la marque, il est facile de reconnaître un produit B&S, même si les collaborations différentes se multiplient. Comme avec la collection Death by coffeequi tire des influences diverses. Toujours avec cette vague d’humour, cette collection est beaucoup plus macabre et brute que les autres. Bien que la collection originale soit tout aussi trash, les illustrations s’inscrivant dans le style oldschool ont une touche parfois plus lyrique. Il y a bien évidemment plusieurs produits dérivés comme les  Koozies, les tasses à café, les casquettes et bien évidement les pins et patchs, pour bien garder l’esprit D.I.Y du punk!

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© Caroline Perron/Broke and Stoked

J’avoue que pour ma part, bien que la mode punk se veuille noir, blanc et à l’occasion rouge, j’aimerais bien voir un peu plus de choix de couleurs, comme dans les collaborations avec le tatoueur Jo Marlo. Dans tous les cas, on attend donc avec impatience la collection d’été 2018, qui, espérons-le, sera en vente sous la tente B&S située au Jardin des bières (Parterre du Quartier des spectacles, coin Maisonneuve et Clark) lors du Pouzzafest. Pour l’occasion, ils ont déjà lancé un premier T-shirt à l’effigie du groupe Brixton Robbersun groupe de skatepunk montréalais, amis de l’équipe B&S, qui se réunissent pour donner une prestation exclusive au Pouzza 8, le 18 mai prochain.

Texte révisé par: Nabila Chabane