un magazine web axé sur la culture d’ici

Celebrating David Bowie s’arrête à Montréal

Un véritable cadeau pour les fans de David Bowie!

2018_02_17_CelebratingDavidBowie_004

© Simon Paradis/MatTv.ca

Par : Serge Guay

Le 10 janvier 2016, nous apprenions avec consternation, le décès de l’un des plus grands artistes du rock contemporain! La phrase « David Bowie est mort » résonne encore dans nos têtes. Il n’est donc pas étonnant qu’un spectacle en sa mémoire soit mis en place. Et qui de mieux pour instaurer un tel spectacle, que les musiciens même qui furent au côté de David Bowie, que ce soit en spectacle ou en studio. C’est à Mike Garson, pianiste de Bowie à sa première tournée américaine en 1972, que revient le crédit de la mise en place de cet événement. Pour Montréal, il fait alors appel à d’autres collaborateurs de David Bowie, tels que Earl Slick(guitare), Gerry Leonard (guitare), Carmine Rojas (basse) et Mark Plati (guitare). Les accompagnant à la batterie, le fils de Earl Slick, Lee John Madeloni. S’y ajoutent les voix de Bernard Fowler, qui fût longtemps collaborateur avec The Rolling StonesGaby Moreno du Guatemala ainsi que deux belles surprises en Joe Sumner, fils du célèbre Sting, et de notre talent local Antoine Gratton.

2018_02_17_CelebratingDavidBowie_029

On sent bien que le public présent au MTELUS est un public de fans de M. Bowie, arborant t-shirts, photos ou même long manteau à l’effigie du Royaume-Uni. Le spectacle débute tout en douceur quand Bernard Fowler entame Bring Me the Disco King de l’album Black Tie White Noise paru en 1993. À la fin de la chanson, Fowler nous promet une soirée de party. Sans attendre, il saute à pieds joints dans la fougueuse Rebel RebelComme promis, la fête est déjà installée. Suivent Moonage Daydream, Fame, et Joe Sumner nous lance Changes. Avoir choisi Antoine Gratton s’avère un coup de maître, à tout seigneur, tout honneur, il a le privilège d’interpréter une, sinon la plus grande, chanson de Bowie Space Oddity, et ce, de brillante façon! Suit Quicksand, ensuite, Earl Slick entame à la guitare le célèbre riff de la chanson Stay qui jette l’hystérie dans la foule.

Par la suite, la chanteuse Gaby Moreno nous démontre toute l’étendue de son talent avec la chanson Five Years tirée de l’album The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, paru en 1972 . De Panic in Detroit à la démente intro de M. Slick à la guitare pour Station to Station de l’album du même nom, un trio de chansons de l’album phare Aladin Sane nous est proposé avec Time, magnifiquement interprété par Gaby MorenoLady Grinning Soul par Joe Sumner, y allant aussi de la chanson titre. On nous propose ensuite un superbe duo composé de Gaby Moreno et Bernard Fowler pour la pièce Wild Is the Wind. 

C’est l’explosion avec les bombes,  Ziggy Stardust, Suffragette City et le spectacle se termine avec la rassembleuse All the Young Dudes. Le rappel âprement acclamé arrive avec Gerry Leonard, seul à la guitare électrique pour la chanson Andy Warhol. Par la suite, Joe Sumner prend parole, et ce, en français pour nous rappeler que l’année dernière, il avait foulé les planches de cette même scène avec son célèbre papa et que pour ce qu’il vécut en ces deux occasions, pour lui, Montréal est le meilleur public du monde, par le fait même, il présente la prochaine chanson comme la meilleure chanson du monde, Life on Mars… Émouvante! Pour conclure la soirée, Bernard Fowler s’éclate à tout rompre avec le méga succès Heroes. Toutes les salutations se font sur la trame sonore de Modern Love, la foule préférant danser que de quitter l’amphithéâtre!

2018_02_17_CelebratingDavidBowie_024

Si l’icône est disparue, sa musique, elle, ne sera jamais oubliée, tout comme cette inoubliable soirée, où on a été témoins non pas d’une soirée de reprises par un groupe de musiciens, mais bien d’une célébration de la musique de ce monstre de l’histoire du rock, interprétée par les réels artisans qui ont contribué à cette merveilleuse anthologie qu’est la musique de David Bowie!

Crédits photos : © Simon Paradis/MatTv.ca

Texte révisé par : Johanne Mathieu