Marc Déry s’est posé au Cabaret du Lion d’Or
© Audiogram
Par Mylène Groleau
Coup de coeur Francophone 2019 nous a fait le cadeau de nous offrir l’auteur-compositeur et interprète Marc Déry en ce vendredi 15 novembre dernier pour nous présenter son cinquième album solo: Atterrissage.
En septembre dernier Marc Déry sortait son oeuvre tant attendu depuis une absence plutôt longue compte tenu que son album précédent avait fait son apparition en 2011. Ce dernier album lui aura laissé le temps nécessaire et voulu pour se ressourcer et nous livrer quatorze titres qui se tiennent, se soutiennent pour nous permettre de retrouver l’artiste accompli. Un album qui nous fait réfléchir, nous permet une introspection et où il nous partage encore sa fougue et son désir de nous livrer sa passion par ses mots et ses rythmes.
Entouré de ses quatre musiciens: Mélanie Auclair, Pierre-Luc Cérat, Joseph Perreault et Alain Quirion, il a su transmettre le diapason de ses idées dans des paroles bien ficelées. Il est solide. Il est convaincant. Il chante et hurle sa présence et son bonheur d’être sur scène.
© François Daoust/MatTv.ca
Comme l’œuf de Christophe Colomb est venu briser la glace de la soirée au Cabaret du Lion d’Or. Une entrée musicale éclectique qui se rejoint pour nous laisser découvrir la pièce. Un titre en prémisse pour nous qualifier l’oeuvre de cet album. En toute simplicité mais ingénieux à la fois. «Il suffisait d’y penser» et Marc Déry y a pensé. Il a nuancé ses accords mais n’a rien perdu de ses origines comme dans son tout premier album homonyme qui vient de fêter ses 20 ans.
Beaucoup d’énergie déployée dans son album laissant aussi de la place aux ballades. Les pièces Alice (qu’il a tendrement et intimement offerte à sa fille), Fils caché, Le vent dans le cou et Presqu’autant qu’il y a d’étoiles (avec une douceur de violoncelle) nous permettent une accalmie appréciable. Des notes électros qui nous laissent planer sur ses chansons comme dans Atterrissage. De l’instrumental propre à lui. Un électro-folk assumé. La pièce Miss Météo est quant à elle un petit clin d’œil au Déry plus provocant du temps de Zébulon.
La cabane à Félix, À la figure, Le monde est rendu peace, Ostie qu’y s’lève tard et Libre entre autre, ont permis un retour en arrière. Soulevant du coup la foule comme toujours.
Il nous a prouvé qu’il est là pour s’amuser et son public s’est approprié son énergie pour l’accompagner dans toute sa frénésie et son ardeur. Un retour apprécié de tous. Une redécouverte assurée.
Marc Déry poursuit sa tournée au Québec. Pour des billets, c’est par ici
© Facebook / Marc-Antoine Beaudoin
En première partie, nous avons eu le plaisir de découvrir un artiste émergent, Marc-Antoine Beaudoin qui méritait pleinement cette belle visibilité. Ce jeune interprète qui cumule les concours est venu nous livré une parcelle de son premier album Déséquilibre. Accompagné par André Papanicolaou, Karl Surprenant et Marc-André Larocque en musique, il nous a livré une interprétation qui a hautement réchauffé l’auditoire avant l’arrivé de Marc Déry. Nuançant les accords, ses propos, ses paroles nous atteignent, nous touchent. Il nous a offert J’aime y croire en exclusivité. La tête à l’envers, qu’en à elle, livrée seul au piano, fût un moment précieux et richissime. Sa mélodie a empli le Cabaret ne permettant qu’au silence de pouvoir prendre place. Une jolie découverte que je vous encourage à voir et entendre.