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Allyson Pétrin : se distinguer au-dessus du lot

#Scenelocale : Allyson Pétrin

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‌© Carl Lamoureux

Par : Julie Côté

« C’est vraiment l’aboutissement d’une vie. Un projet auto-produit, c’est beaucoup de travail et pouvoir le présenter au public, c’est un bel accomplissement », mentionne la jeune auteure-compositrice Allyson Pétrin, âgée de 22 ans, qui lançait son premier EP, Tison, hier au Verre Bouteille.

Lauréate du concours Prix Étoiles Stingray Music (catégorie country/pop/rock), lors de la dernière édition du Festival western de St-Tite, la jeune artiste de Drummondville est également finaliste du Festival de la chanson de Saint-Ambroise (2018) et demi-finaliste du concours Ma première Place des Arts (2018). On l’a également vu lors de l’émission Un air de famille à Radio-Canada où elle a été coachée par Johanne Blouin. Pour elle, les concours lui ont offert une magnifique visibilité, mais est-ce essentiel? « C’est un gros plus, mais il y a d’autres moyens pour percer » , avance-t-elle.

« Allyson faisait la première partie de Daniel Boucher en spectacle à L’avenir, que j’accompagnais à la basse lors de sa dernière tournée. Elle est arrivée toute seule avec une guitare acoustique, et a conquis la salle en entier. J’ai été tout de suite impressionné, et j’ai voulu collaborer avec elle sur-le-champ », nous confie Antoine Gratton, réalisateur du EP. « Je l’ai su par d’autres qu’elle faisait plusieurs concours, mais c’est le genre d’endroits dont je me tiens loin. Ça peut avoir l’air cliché, mais elle a une personnalité tellement accomplie qu’elle est bonne telle quelle », rajoute le réalisateur.

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© Carl Lamoureux

En juin dernier, pour avancer le projet, la jeune chanteuse a mis sur pied une campagne Indiegogo. « J’aimerais ça pouvoir me dire que les coûts seront peu élevés comme ceux de la STM en 1985, mais ce n’est malheureusement pas le cas, ha! ha! (snif, snifff). C’est pourquoi je sollicite votre support/générosité afin de m’aider à donner vie à mon projet! » peut-on lire sur la page de la campagne. La campagne a récolté un peu moins de 2000 $. Une collaboration qui a permis d’aller plus loin.

À quoi ressemblera le EP dans son ensemble? « Définir le genre de musique que je fais est tout le temps une question difficile », rajoute la jeune femme. Probablement vers le folk-pop, aborderont des sujets d’actualité et de la vie en général. Parfois vers le country, particulièrement dans la pièce Sans Toé. « Le country, c’est mes racines », soutient Allyson.

Et le spectacle, lui? Il ne sera certainement pas plate, conclut Antoine Gratton. Deux lancements seront présentés, un à Montréal, l’autre à Drummondville. « C’est important de redonner à la ville qui m’a permis de grandir, les nombreuses personnes de l’endroit m’ont poussée à aller plus loin, je me dois de leur offrir quelque chose en retour. » Celle que les gens considèrent comme la fille de Michel Pétrin et de Julie Fournier est une véritable fierté locale. Ses chansons ont tourné à la radio de Winnipeg, mais la chanteuse ne cache pas ses ambitions mondiales.

Texte révisé par : Johanne Mathieu