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2Frères : À tous les vents

Des retrouvailles enlevantes en version virtuelle

© Facebook 2Frères

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Les 2Frères se sont ennuyés et nous, tout autant! Nous avions eu le loisir de les voir et les entendre l’été dernier derrière nos volants dans les espaces, autrefois, pour les cinéparcs, mais pour cause de pandémie, ces lieux ont accueilli les Musiparcs, nous permettant un retour des festivités sous des consignes ministérielles. Pour remédier à ces sentiments d’ennui et d’attente, ils ont décidé de nous offrir, en direct du théâtre du Capitole de Québec, un événement virtuel du spectacle À tous les vents.

L’événement avait été annoncé lors de leur passage à Star Académie. Il s’est tenu le 3 avril dernier. Une belle façon de vivre un moment festif en petite bulle familiale.

À la fin février 2020, Erik et Sonny Caouette entamaient tout juste leur tournée À tous les vents. Un nombre de seulement cinq représentations avaient été offertes quand la pandémie est survenue, nous obligeant au plus grand confinement. Leur série de concerts avait donc pris fin abruptement.

Pour un soir seulement, ce spectacle virtuel s’annonçait à grand déploiement, dans une mise en scène imaginée par leur complice Steve Marin, des éclairages de Marc-André Francœur, et avec toute l’équipe musicale qui entoure 2Frères habituellement sur scène.

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C’est sur un bruit de métal qui grince au vent et d’un chant de coq qu’a su précéder les premières touches musicales de À tous les vents qui a lancé le ton de la soirée. Dans un décor chaleureux, sans grands artifices, offrant un aspect intimiste, Erik et Sonny étaient entourés de leurs musiciens et techniciens. Il s’agissait d’un retour pour tous, ensemble, sur la même scène depuis un an et demi. Une éolienne de style domestique, comme celles vues sur les routes bucoliques des campagnes, faisait pièce centrale entourée de caissons de bois et ampoules Edison sur pied au-devant de la scène.

Suivie d’Un peu de toi, Sonny au cuatro, Erik à la guitare et Léa Sanacore au violon, Guérir nos mémoires a, quant à elle, prit tout son sens avec la qualité des relations que nous entretenons actuellement en raison de la pandémie. Des relations plus virtuelles que relationnelles. La question demeure : Prenons-nous suffisamment de temps pour les amitiés?

Le duo originaire de Chapais qui avait suivi son instinct en se rendant à Magog, en Estrie, pour débuter sa carrière, a finalisé la première partie avec Mon ici, Faut qu’j’y aille, 33 tours, Pour quelques heures, Léo Gagné et La route.

C’est en duo, version acoustique et sur un rythme plus lent qu’ils ont entamé Ti-gars, M’aimerais-tu pareil et Qu’est-ce que tu dirais.

De grands amateurs de François Pérusse, ils ont refait Snack bar chez Raymond avec la voix, préenregistrée, de ce dernier qui, à sa façon, s’est joint à cette belle folie et reprise d’un grand classique québécois.

Une finalité avec Comme avant, On est ben, 100 fois, la reprise d’un autre classique, Jean Batailleur, et enfin, Nous autres, suivie de Grande personne, interprétée en solo par Erik.

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Le duo était aussi entouré de Ben Marquis, Nino Fabi, Léa Sanacore, Luc junior Bélisle et, à la direction musicale, Dimitri Lebel-Alexandre. Ils nous ont livré une soirée mémorable, un défi de taille relevé. Une parenthèse dans cette pandémie. Un souvenir bien gravé dans le cœur et la mémoire.

Ils nous ont quitté dans l’attente d’un retour que nous espérons très rapidement avec Au sommet et Maudite promesse.

Pour l’occasion, Musicor Spectacles a collaboré avec WhiteBox Play, qui assumait la captation et la diffusion numérique du spectacle. Une captation multicaméras comme si nous y étions en live. Je ne peux passer sous silence certains troubles qui ont, malheureusement, laissé quelques admirateurs en difficulté d’avoir accès au spectacle en temps réel. Ne connaissant rien des technicités de la plateforme, je ne peux que saluer, toutefois, le fait que l’événement était accessible pour 48 h aux détenteurs de laissez-passer.

Texte révisé par : Johanne Mathieu