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10e concert contre le cancer

Redonner espoir grâce à la musique

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©Serge Cloutier/MatTv.ca

Par : Marie-Claude Lessard

Afin de sans cesse trouver des moyens plus efficaces pour exterminer une fois pour toutes le cancer, l’un des pires fléaux au monde, ça prend des médecins et des chercheurs extrêmement dévoués ainsi que beaucoup d’argent. C’est pour cette raison que l’Institut du cancer de Montréal a tenu hier à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts son dixième Concert contre le cancer, concept imaginé par Raymond Garneau.

Afin de divertir les généreux donateurs et, surtout, apporter du réconfort aux patients et familles touchés par la maladie, Luce Dufault, Laurence Jalbert et Mario Pelchat ont uni leurs angéliques et puissantes voix. Magnifiquement accompagnés par l’orchestre symphonique du Concert contre le cancer dirigé par le maestro Stéphane Laforest, ils ont offert une sélection musicale tout aussi sublime alliant d’intemporels classiques français, des pièces de leur répertoire respectif et des reprises qu’ils se sont réappropriées depuis bien longtemps.

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Une version instrumentale de La vie en rose d’Édith Piaf a ouvert le bal, cernant avec brio le fil conducteur choisi pour la soirée, soit l’amour. Les violons, les touches subtiles de la guitare acoustique et le piano enivrant de Julie Lamontagne ont conféré un souffle nouveau, serein et élégant aux œuvres présentées. Le public était en mesure de ressentir une immense dose d’espoir dans les mélodies.

Première interprète à entrer sur scène, Laurence Jalbert a proposé, avec l’intensité qu’on lui connaît, certains de ses plus grands succès dont Pour toi, Au nom de la raison et Évidemment chanté jadis par France Gall. Sa voix chaude et juste assez rauque a spécialement envoûté lors de la livraison de Une chance qu’on s’a de Jean-Pierre Ferland, qui a momentanément transformé quelques membres de l’auditoire en une chorale!

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De son côté, Mario Pelchat a débuté son tour de chant avec La dernière noce issue de son album Toujours de nous avant de s’attaquer solidement à Gilbert Bécaud (La maison sous les arbres) et Jacques Brel (Ne me quitte pas). Luce Dufault a également fait honneur à des pionniers de la chanson tels que Daniel Seff (la déchirante Planchers fragiles), et de nouveau au monument qu’est Brel avec La chanson des vieux amants. Sa relecture n’a pas manqué de bouleverser le public hautement attentif. Idem pour la vibrante réinterprétation de Both Sides Now de Joni Mitchell, une chanson au texte poignant qui, comme l’a souligné Luce Dufault, dévoile une couche de sens de plus en plus profonde à chaque écoute (même Laurence Jalbert n’a pu retenir ses larmes!). Évidemment, impossible de passer sous silence le retour du personnage de Marie-Jeanne de Starmania (Les uns contre les autres) et la version orchestrale rafraîchissante et prenante du titre Des milliards de choses de l’album du même titre paru en 1998.

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D’une belle simplicité, la formule du concert a permis aux chanteurs de briller autant en solo qu’en duo et trio. Fort convaincant et adorable, le tandem d’amies composé de Laurence et de Luce a illustré l’importance primordiale de l’amitié grâce à la chanson L’âme à la tendresse de Pauline Julien. Plus tard durant le concert – sans entracte, on aime ça! – qui a passé à la vitesse de l’éclair, l’interprète de Tomber a changé de partenaire, en l’occurrence Mario Pelchat, pour les bienfaits de Je reviens te chercher de Gilbert Bécaud. Temporairement amoureux, les deux chanteurs ont rehaussé la portée des paroles avec des mimiques drôles et charmantes.

Pour clore la soirée, les artistes ont convié les spectateurs à taper dans les mains au son d’une variante symphonique étonnante du tube country J’ai un amour qui ne veut pas mourir de Renée Martel. En guise de rappel, le trio a scellé le tout sur une note grandiose en reprenant un autre titre d’Édith Piaf : L’hymne à l’amour. Or, ce dernier a été joué un peu trop tôt après la chanson finale, ce qui a fait en sorte que le public a quémandé une dernière chanson, pensant n’avoir pas eu droit au fameux encore. Résultat? Un autre tour de J’ai un amour qui ne veut pas mourir afin que la foule quitte avec le sourire!

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Si vous voulez soumettre un don à l’Institut du cancer de Montréal ou connaître les diverses activités de financement, c’est par ici!

 

Crédit photo : © Serge Cloutier/ MatTv.ca

Texte révisé par : Annie Simard