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Une Yael Naim lumineuse au National

Soirée sereine et spirituelle

concert-de-la-chanteuse-Yael-Naim©Courtoisie

Par : Mélissa Thibodeau

L’artiste franco-israélienne Yael Naim brillait de toute sa splendeur, lundi soir, sur la scène du National dans le cadre du Festival Nuits d’Afrique. Le public est sorti de cette salle du Village complètement sous le charme de cette artiste franco-israélienne.

Il s’agissait de la seconde visite montréalaise de cette auteure-compositrice-interprète. Et elle s’était bien entourée d’un plein orchestre de femmes multi-instrumentistes aux voix angéliques et de deux hommes à la section rythmique, dont son compagnon de vie et de musique, David Donatien.

Si l’artiste multi-instrumentiste possède une solide formation en musique classique, elle a également été bonne écolière et a fait ses leçons dans plusieurs genres : du folk au jazz, au pop, au blues, du spirituel aux rythmes terrestres. Possédant une voix qui a la chaleur et sensualité de Sade, la sensibilité de Beth Gibbons de Portishead et la fougue de Tori Amos, Yael Naim était à la maison sur la scène.

Elle a entamé tout doucement avec la belle If You Could See. La première partie du spectacle s’est poursuivie dans cette atmosphère, en intimité et en introspection. À souligner, la performance de Coward où elle fait appel à ses musiciennes choristes qui, tel un choeur de tragédie grecque, semblait jouer la conscience de Yael.

Après l’introspection, le groupe s’amuse avec la reprise envoûtante de Toxic de la princesse du pop, Britney Spears. Cette fois-ci, l’introspection laisse place au déchaînement. Voilà Yael qui dénoue son chignon pour laisser libre cours à sa folie, et le public embarque. Cette reprise marque un tournant pour le spectacle qui deviendra plus lumineux, une grande célébration de la vie.

Elle reprend le devant de la scène. Elle explique le contexte dans lequel elle a concocté l’album Older avec David Donatien. «Pour la première fois de ma vie, j’ai perdu quelqu’un de cher et pour la première fois de ma vie, je suis devenue maman. Je me retrouve au milieu d’un cycle où je prends conscience que la meilleure chose à faire est de profiter de l’existence. »

Le concert aurait pu se terminer sur l’enjouée New Soul (qui a figuré sur une pub d’Apple),  et le spectacle aurait pu être considéré réussi. Mais, à la demande de la foule, la dame est revenue sur scène pour offrir trois autres pièces en rappel, dont sa version de Can’t Help Falling in Love d’Elvis Presley qu’elle avait tout d’abord reprise pour faire plaisir à son père et qu’elle a décidé d’incorporer à son spectacle.

Texte révisé par : Louise Bonneau