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Wilfrid-Pelletier accueille Fred Pellerin

Pellerin poète à la PDA

Annik MH de Carufel Le Devoir

©Annik MH de Carufel

Par Marie-Hélène Amyot

Fred Pellerin est une poésie ambulante. Que ce soit sous forme de conte ou de chant, il «poète». Non, pas le nom. «Poète», du verbe «poétir». Parce que oui, ça prend un mot particulier pour Pellerin, un vocabulaire à inventer pour ce personnage qui semble tout droit sorti d’une légende et qui en constitue une à lui seul. Ce voyageur qui en est à son 14e soir sur 49 poursuit sa route vers la destination finale, Pully, en Suisse en juin prochain.

La musique de Fred Pellerin en est une qui s’écoute les yeux fermés. Non pas qu’il soit désagréable à regarder, mais les yeux fermés pour saisir toutes les subtilités. Et c’est avec son ami de longue date, Jeannot Bournival, que le spectacle a commencé pour ensuite donner la parole à Fred et à St-Élie-des-Chansons, des chansons «pas d’couverts» comme il le disait, afin de pouvoir «y poser c’que vous voulez». Nul doute que les spectateurs y ont déposé de petits moments de bonheur à l’image du spectacle qui s’offrait à eux.

C’est avec l’humour qu’on lui connaît qu’il a présenté ses chansons. Certaines tirées de son dernier album Plus tard qu’on pense comme la pièce-titre, «C’est combien ?», «Le grand cerf-volant» de Vigneault, «De fils en pères», «Le musée du jamais vu» et j’en passe, d’autres provenant des albums précédents ainsi que la pièce qui figure sur la trame sonore du film «La Guerre des Tuques 3D», interprétée en compagnie de Céline Dion, «Hymne». À travers ce tour de chant, quelques savoureuses anecdotes, parsemées ici et là, dont lui seul a le secret. Un bel amalgame créateur de sourires. Simple et sans flafla pour ne garder que l’essentiel, d’une beauté dépouillée de tout artifice.

C’est donc un spectacle fidèle à son image que Fred et ses acolytes Jeannot Bournival, Daniel Lacoste et Alexis Dumais ont offert aux gens présents. Droit et fier, le chanteur-conteur présente ce qu’il a de meilleur, son talent de raconteur, en musique, en son et en chœur. Conquis par leur voyage au pays de Pellerin, bercés par sa voix et ses rythmes, c’est d’un bond que les spectateurs se sont levés pour lui offrir une ovation, plus que méritée.

Crédit photo: ©Laurence Labat (couverture)