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Vance Joy au Métropolis

Montréal toujours sous le charme

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©Andrée-Anne Joly/MatTv.ca

Par Sara Avakian

Même s’il n’a qu’un seul album à son actif, Vance Joy est un habitué de Montréal. Il a joué au Théâtre Corona, au festival Osheaga et même au Centre Bell alors qu’il assurait la première partie de Taylor Swift en juillet. Cette année, dans le cadre la tournée Fire and The Flood, c’est au Métropolis que l’auteur-compositeur-interprète a décidé de s’arrêter, et ce, pour trois soirs de suite. Retour sur le premier de ces spectacles à guichets fermés.

Dès que les lumières se sont éteintes dans la salle, je m’en faisais un peu pour mes tympans. Des cris stridents fusaient de partout – et quand Vance Joy a bondi sur scène pour jouer les premières notes de Mess Is Mine, c’était la folie.

Pendant les soixante-dix minutes qui ont suivi, le chanteur a enchainé les succès de Dream Your Life Away ainsi que deux morceaux tirés de son EP God Loves You When You’re Dancing avec l’aide du public qui se faisait le plus grand des plaisirs à mêler leur voix à celle de leur chouchou.

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Même si l’enthousiasme de la foule était plutôt constant, ce sont les morceaux Mess Is Mine, Georgia et bien sûr, le tube Riptide qui ont suscité les plus fortes réactions. Le chanteur nous a d’ailleurs offert une version plus uptempo de ce dernier. Vraiment, on aura rarement vu autant de téléphones filmer une chanson au Métropolis.

Alors qu’on croyait qu’il allait quitter les planches, Vance Joy nous a surpris en terminant avec un curieux medley de You Can Call Me Al de Paul Simon et Cheerleader d’OMI. Un moment drôle et rafraichissant.

En guise de rappel, l’auteur-compositeur-interprète est revenu sur scène pour y interpréter My Kind of Man et, sans aucune surprise, la pièce titre de la tournée, Fire and The Flood.

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Si je pouvais faire un (petit) reproche à Vance Joy, ce serait d’avoir eu un peu trop de retenue. Durant tout son spectacle, il est demeuré posté devant son micro, n’ayant pratiquement aucune interaction avec les cinq musiciens qui se trouvaient derrière lui, plongés dans l’ombre. Les chansons défilaient à une vitesse fulgurante et le chanteur ne s’est adressé au public que pour lui dire un court merci ou donner une courte explication quant à la pièce qu’il s’apprêtait à interpréter. Le tout me semblait précipité, ce qui détonne de la musique de l’Australien qui est de nature décontractée et réconfortante.

Au final, côté spectacle, l’artiste ne réinvente pas la roue, mais heureusement pour lui, il n’en avait pas besoin : le public était déjà sous le charme. Ses trois soirs au Métropolis en sont la preuve.

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La première partie du spectacle a été assurée par le groupe canadien Reuben and The Dark qui a bien relevé sa tâche. Moment fort : leur interprétation de Rolling Stone, chanson riche en harmonies qu’ils ont écrite à Montréal.

Liste de chansons
Mess Is Mine
Red Eye
Winds of Change
All I Ever Wanted
Wasted Time
Play With Fire
Emmylou
Georgia
Best That I Can
Riptide
You Can Call Me Al (Paul Simon) / Cheerleader (OMI) (reprise)

Rappel
My Kind Of Man
Fire and The Flood

Crédit photo : ©Andrée-Anne Joly/MatTv.ca