un magazine web axé sur la culture d’ici

Soir de première à la TOHU: Carnages

Envoûtant art clownesque  

CARNAGES -

©Christophe Raynaud de Lage

Par Pascal Leblanc

Mardi dernier, au cœur de la Cité des arts du cirque, avait lieu la première nord-américaine du spectacle clownesque Carnages, présentée par la compagnie française L’Entreprise. Déjà, dans le hall d’entrée, l’ambiance était à la fête! Les spectateurs étaient accueillis par des musiciens aux allures de mimes, interagissant avec la foule. Mis en scène par François Cervantes, qui signe également le texte, Carnages se veut une grande fête collective rassemblant sept clowns hauts en couleur. Possédant chacun des personnalités et des traits de caractères bien distincts, ces personnages tout droit sortis d’une bande dessinée partent à la conquête d’un théâtre désert qu’ils désirent habiter.

CARNAGES -

Parlez-en aux artisans du milieu, l’art clownesque est un art d’interprétation extrêmement difficile à manier. Mission réussi dans le cas des comédiens de l’Entreprise qui ont su s’effacer complètement sous les traits de leurs personnages hystériques, grotesques, mais toujours sensibles et touchants. On s’attache rapidement à Arletti et ses manières enfantines, clown principal du spectacle, qui se veut la narratrice du spectacle.

Les amateurs de Vaudeville serons servis: poursuites, quiproquos, bagarres… Évidement, le spectateur se bidonne. Sauf que Carnages, c’est loin d’être une farce. C’est plutôt une grande fable poétique sur la vie, les gens et les relations humaines. Avec un texte d’une grande poésie qui emprunte images et métaphores du quotidien, le public réfléchit et passe un bon moment. Un spectacle à voir pour tout ceux qui voudraient s’initier à l’art clownesque. Présenté à la Tohu jusqu’au huit novembre.

Crédit photos : Christophe Raynaud de Lage