un magazine web axé sur la culture d’ici

Sauvons la langue française

Retour sur la fête du livre de Montréal

etyhggff ©Mathieu Pedneault/MatTv.ca

Par Jean-Baptiste Henry

La 37e édition du Salon du livre de Montréal vient à peine de se terminer avec la présentation sur six jours, de plus de 2000 auteurs de la francophonie et 115 200 visiteurs. Le Salon est une affiche essentielle dans la survivance du milieu du livre. C’est un lieu de rencontre et de débat pour discuter littérature, mais aussi des sujets qui fâchent.

Nous savons tous le milieu du livre est fragile. L’année 2014 a particulièrement touché cet équilibre.  En septembre, la librairie Lire S’amuser Créer (LSC) ferma ses portes. Depuis plus de 100 ans, elle offrait des services aux particuliers ainsi qu’aux bibliothèques, aux écoles et commissions scolaires du Québec et des Provinces Maritimes. « Les changements survenues ces dernières années, tant dans l’allocation des budgets impartis aux achats de livres de bibliothèques que dans l’apparition de nombreux services en ligne, nous obligent à retirer cette offre de service désormais déficitaire…  nous regrettons vivement que l’absence d’une politique soutenue d’accès à la lecture auprès de la jeunesse ne permette plus à la librairie LSC de maintenir son offre de service. » souligne la direction de LSC

En Octobre, les éditions de la Courte échelle sont placées sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers : la faillite. Depuis plus de 35 ans, la Courte échelle fait partie du paysage littéraire québécois comme référence dans la littérature de jeunesse regroupant plus de 500 auteurs.

 

Coup de cœur 2014

DeniseBombardier_crédit Stéphanie Lefebvre 2

©Stéphanie Lefebvre

Dictionnaire amoureux du Québec de Denise Bombarbier

On ne présente plus Denise Bombardier, journaliste et écrivain connue dans toute la francophonie.

Dans son nouvel ouvrage, elle propose sa vision du Québec. « Ce fut une entreprise de fou, vous ne pouvez pas imaginer. C’est un travail personnel qui traite de mon amour pour mon pays  dans une matière historique. » souligne Mme Bombarbier. En effet, elle se prête avec brio au jeu de l’introspection tout en nous inondant de sa passion pour le Québec à travers différentes définitions.

Elle pose une brillante analyse de la société québécoise et des rapports qui sont entretenus avec le français « Les Québécois ne sont pas à la hauteur de leur langue. C’est incroyable car la langue c’est notre identité, que nous soyons pas plus préoccupés de la préservation de la qualité. Je viens d’un milieu où à la maison on parlait joual. Je considère qu’il faut aller plus loin pour préserver la qualité du français. »

Il serait optimiste de croire que les politiques en place seront à la hauteur des difficultés que rencontrent le milieu du livre et surtout dans la préservation de la langue de Molière. Mme David, actuelle Ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue français prenait en compte les réalités du contexte culturel. La promotion de la langue par les écris, c’est aussi la sauvegarde de l’identité.

Crédit photo: Mathieu Pedneault