un magazine web axé sur la culture d’ici

Happy Birthday You’re not Special !

Le Rockfest souligne son 10e anniversaire

RockfestFoule

©Benoit Vermette/MatTv.ca

Par Maxime D.-Pomerleau

Le Rolling Stone l’a mis dans sa liste des 50 festivals les plus importants au monde. La seule autre mention québécoise dans le prestigieux magazine est Osheaga. Depuis une dizaine d’années Alex Martel a bâti son empire du rock à Montebello, petite ville de 2000 âmes dans l’Outaouais, qui accueille chaque été plus de 100 000 festivaliers venus de partout dans le monde célébrer leur amour de la musique et de la débauche. Bienvenue au Rockfest.

RockfestFatMike

 

Une décennie de rock

Pour Fat Mike, c’est l’occasion de faire le party et de jouer de la musique avec ses meilleurs amis en étant bien payé. Combien, on ne sait pas, il n’a pas voulu répondre à la question. À l’international, le Rockfest est reconnu pour offrir de bonnes conditions pour jouer, dans un paysage magnifique et pour bien traiter les groupes. Le chanteur y était l’an dernier avec ses deux groupes, NOFX et Me First & The Gimme Gimmes.

Pour Anti-Flag, ça signifie une opportunité de rencontrer un public qui ne serait pas nécessairement allé à un de leurs concerts en salle. Puisque la formule est différente d’une tournée régulière suivant la sortie d’un album, les chansons jouées vont balayer plus large pour rejoindre plus de gens. C’est aussi l’occasion pour eux de diffuser leurs messages engagés à un public de fidèles autant qu’à de nouveaux venus qui découvrent le groupe. Ce qu’ils aiment du Rockfest c’est le côté festif et léger du festival, où tout le monde est là pour l’esprit de la musique et est capable d’agir en civilisé, malgré quelques déboires alcooliques!

Pour Ben Shatskoff de Grimskunk, le Rockfest est l’occasion pour les groupes locaux de se faire voir sur la même scène que de grands groupes internationaux. Cela donne une chance aux formations québécoises de créer des liens avec d’autres acteurs de l’industrie, en plus d’aller chercher un nouveau public. Grimskunk était la tête d’affiche de la première édition du Rockfest en 2005. Ce qu’on retient des années écoulées, c’est l’évolution d’un festival d’envergure qui a su garder son essence en offrant aux festivaliers une programmation de plus en plus variées.

RockfestReset

Niveau scène locale en 2015, le Rockfest a bien fait ses devoirs et on retrouvera une quinzaine de formations québécoises principalement sur la scène Budweiser et Tony Sly, dédiée au punk. On a droit à quelques réunions dignes de ce nom avec MAP, Subb, Pénélope et Overbass, en plus d’ajouter Banlieue Rouge et Groovy Aardvark. Si c’est pas ça Le p’tit bonheur! The Planet Smashers, Les Ékorchés, Capitaine Révolte, Mononc’ Serge, Colectivo, Get The Shot et les copains de Miracles, Barrasso et Caravane complètent la solide programmation locale.

Une soirée supplémentaire a été ajoutée pour bien commencer les 10 ans du festival le 18 juin. On y retrouvera entre autre RVIVR et les Canadiens Propagandhi en tête d’affiche, mais aussi la réunion de deux groupes cultes de la scène punk rock au Québec : Guérilla et Reset. L’an dernier le défunt groupe de Pierre Bouvier m’avait créé des palpitations à sa brève réunion. C’est encore une fois LA formation qui m’attire au Rockfest cette année, bien que la programmation monstre ait de quoi me tenir occupée durant les 72 prochaines heures!

RockfestMiracles

 

Punk’s not dead

Vendredi, la journée commencera tôt avec Mad Caddies sur la scène principale dès midi. Ensuite on va courir de scène en scène pour attraper Goldfinger, Boucing Souls, The Exploited, Sick Of It All, Deftones, Parkway Drive, Raised Fist, The Descendents, The Offspring et Linkin Park.

Parmi la pléiade de groupes du 20 juin, notons la présence de Good Riddance, Suicide Machines, Thrice, Satanic Surfers, Story Of The Year, Less Than Jake, The Real McKenzies, Flogging Molly, Gogol Bordello, Rancid, Buzzcocks, les Pixies, Slayer et Rob Zombie, qui vont faire tourner plus d’une tête samedi soir! Tenacious D et Snoop Dogg officient cette année pour les badass rappers de service.

Finalement, les incontournables System of a Down, dont je n’ai vu qu’un spectacle, la journée de mon déménagement à Montréal le 29 août 2005. J’ai même une photo avec le chanteur et son autographe sur mon billet, que j’ai sans doute perdus quelque part dans mon appart! Pas de quoi me rajeunir… Bon Rockfest!

#Rockfest2015

©Benoit Vermette/MatTv.ca