Marraine de Baluchon Alzheimer
©Jihef Portelance/MatTv.ca
En ce mois de sensibilisation à la maladie d’Alzheimer, Baluchon Alzheimer souhaite attirer l’attention du public sur les besoins de répit des familles qui vivent l’épreuve de cette maladie. Pour sa 14e année, Mme Janine Sutto, marraine de l’organisme est présente pour appuyer les aidants et leurs proches atteints de la maladie.
En 1968, Janine Sutto participe à la création des Belles-sœurs de Michel Tremblay en incarnant Lisette de Courval. En 2012, elle reprend son rôle dans la troupe qui jouera la pièce en France.
Parallèlement à ses nombreux rôles au théâtre, elle est active à la télévision pendant toute sa carrière. On se souvient aussi d’elle dans les téléromans Joie de vivre, Septième nord et, le plus célèbre, Symphorien, avec Gilles Latulippe. Elle retrouve d’ailleurs celui-ci à Radio-Canada dans la série Poivre et Sel. Elle joue dans un nombre imposant de téléséries et films québécois. En 2014, à 93 ans et plus de 80 ans de carrière artistique plus tard, elle est encore active à la télévision, au cinéma et au théâtre
Nous avons eu la chance de la rencontrer afin de recueillir son témoignage émouvant sur son engagement pour Baluchon Alzheimer.
C’est votre 14e année de participation à Baluchon Alzheimer, quelle est l’origine de votre engagement pour cette cause ?
«J’ai été indirectement impliquée dans cette maladie. Mon frère a été atteint pendant onze ans. J’ai aussi des camarades de travail qui ont été atteints. Il a été très dur pour moi de les voir partir un à un. Je me souviens de mon ami Gilles Richer qui en est mort à l’âge de 49 ans.»
Qu’est-ce qui rend Baluchon Alzheimer unique à vos yeux ?
«Ça m’a intéressé tout de suite parce que c’est unique. Unique au Québec, unique dans le monde, cher ! Maintenant, il y a un Baluchon Alzheimer en Belgique. C’est un travail au quotidien, la baluchonneuse est là en remplacement de la famille pour le bien-être de la personne malade. Il n’est pas toujours facile pour la famille de voir débarquer une étrangère pour s’occuper du malade; c’est le plus grand obstacle.»
Pour le ByeBye 2013 nous avons eu la chance de vous voir très énergique, quel est votre secret jeunesse ?
«Dans ma vie, j’ai beaucoup travaillé…mais j’ai surtout fait ce qu’il ne fallait pas faire. Malgré mes deux fractures de la hanche, je continue de vivre avec intensité. Je fais 45 min de sport tous les jours et je mange bien, car je n’ai pas envie d’être en chaise roulante. Il faut garder le rythme dans la peau. »
Cette journée-rencontre à Baluchon Alzheimer, nous a permis de réfléchir sur nos comportements face à la maladie et les obstacles que cela engendre dans la société. C’est aussi le moyen de tenir compte des effets du vieillissement sur chacun de nous. Si on adopte la vision de Mme Sutto, vieillir devient alors un pari gagnant !
Crédit photo: ©Jihef Portelance/MatTv.ca
