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La chute de l’empire américain 

Le nouveau film de Denys Arcand

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© Films Séville

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C’est mardi soir au Cinéma du Quartier Latin que s’est tenue la première montréalaise de La chute de l’empire américain, le tout nouveau film de Denys Arcand. Pour faire suite au film culte Le déclin de l’empire américain (1986) et au film Les invasions barbares (pour lequel le réalisateur québécois s’est mérité l’Oscar du meilleur film en langue étrangère ainsi que le César du meilleur film en 2004), Denys Arcand s’est notamment inspiré d’un braquage survenu à Montréal au Flawnego en 2010, en plus de la réalité des paradis fiscaux et des sans-abri.

Le scénario tourne autour de Pierre-Paul (Alexandre Landry), 36 ans, un docteur en philosophie qui travaille comme livreur plutôt que comme professeur afin de mieux gagner sa vie. Lors d’une journée comme les autres,  il se trouve malgré lui dans le feu de l’action, témoin d’une scène de vol à mains armées. Ainsi, il se retrouve devant deux sacs remplis à craquer de billets de banque. Ce dernier se voit confronté à un dilemme des plus importants : prendre le magot ou repartir bredouille? Bonne question! Ce citoyen exemplaire sans histoire pose un geste qui changera à jamais sa vie.

Parlant d’argent, Denys Arcand amène son auditoire à se questionner sur la valeur qu’on accorde à la richesse. Pourquoi un homme qui gagne relativement bien sa vie aurait-il envie de risquer le tout pour le tout pour devenir riche? Et quelles valeurs la société capitaliste nord-américaine prône-t-elle pour inciter un bon citoyen comme Pierre-Paul à poser un tel geste. L’argent crée-t-il réellement le bonheur? À quel prix? Et surtout, qui en subit les conséquences directes et indirectes?

Font partie de la distribution de comédiens talentueux : Alexandre Landry, Mariepier Morin, Pierre Curzi, Rémy Girard, Florence Longpré (Gaby Gravel de Like-Moi!), Eddy King, Louis Morissette, Maxim Roy et Vincent Leclerc, entre autres. 

Ne manquez pas l’un des films québécois les plus attendus de l’été, pour ne pas dire de l’année en salle dès le 28 juin prochain. Et vous, que feriez-vous si la situation se présentait?

Texte révisé par : Annie Simard