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Philippe Brach, ta musique m’inspire

Le National sous le charme

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©Andrée-Anne Joly/MatTv.ca

Par Marie-Hélène Amyot

C’est masqué que Philippe Brach est monté sur la scène du National jeudi soir dernier pour sa première Montréalaise. Après seulement quelques représentations, l’auteur-compositeur-interprète a fait le grand saut et ce, devant une foule de cette ampleur. L’artiste a offert aux spectateurs, une soirée à son image : festive, poétique, envoûtante.

C’est en toute authenticité que l’artiste a offert des chansons de son plus récent album, Portraits de famine, mais également du premier, La Foire et l’Ordre. Dans une ambiance festive et conviviale, Phil Brach a ouvert la soirée avec la pièce-titre de son dernier album, pour poursuivre avec Ton silence m’aspire, L’Amour au temps du cancer, Père parti, mère mono, fils fendu, fuck les flos, devant un public particulièrement silencieux et attentif et pour cause. Les paroles méritent d’être écoutées. La musique, d’être savourée. L’artiste a fait plaisir à ses admirateurs de la première heure en interprétant deux chansons de La Foire et l’Ordre, Dans ma tête, au cours de laquelle Brach nous démontre l’intéressante bébite qu’il est et Le matin des raisons, dans laquelle la véracité fesse. La première partie du spectacle s’est terminée avec Nos bleus désirs et l’envoutante Monsieur le psy.

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La seconde moitié de la soirée s’est amorcée avec l’énergique chanson Bonne journée. Il n’en fallait pas plus pour voir le public frapper des mains avec enthousiasme. C’est en compagnie de Guillaume Bourque qu’il a ensuite chanté Ressac sur ta peau, tous les deux à la guitare. L’annonce de la pièce Alice a suscité de vives réactions de la part des spectateurs. Si proche et si loin à la fois a permis à la foule de voir Klô Pelgag puisqu’elle est venue rejoindre le chanteur. La populaire Crystel a ensuite été interprétée pour ensuite faire place à un classique de Radiohead, Paranoid Android, appropriation tout simplement sublime qui confirme encore une fois le grand registre vocal de Brach. C’est tout oublié, Né pour être sauvage, Héroïne pour terminer avec Le bonheur tousse moins qu’avant, tout à fait jolie. À la demande des gens présents, l’auteur-compositeur-interprète est revenu sur scène pour Gaston et D’amour, de booze, de pot pis de topes.

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Philippe a démontré une aisance et un humour assumés avec son imitation de Dan Bigras et sa boîte à suggestion, ceci n’empêchant pas une musique mélodieuse aux mots d’une poésie délectable. Crue, sans censure, vraie. Pour la représentation montréalaise, le quatuor à cordes Orphée s’est joint aux musiciens, ce qui a donné un résultat magique, aérien. Pour un aperçu de ce que vous propose Philippe Brach, visitez le http://philippebrach.com/. Et pourquoi ne pas aller partager quelques heures en sa compagnie, vous en serez ravis.

Crédit photos : Andrée-Anne Joly/MatTv.ca