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OneRepublic : Tout simplement galvanisant!

Une soirée pop qui redonne le sourire!

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Par : Marie-Claude Lessard

Ayant en poche des succès radiophoniques sur chacun de leurs quatre albums, OneRepublic possède un riche bassin de fans variés. Des gens de tous les âges ont envahi le Centre Bell, hier, pour une soirée festive au cours de laquelle la formation s’est montrée généreuse en offrant tous ses hits.

Pour amorcer le concert, James Arthur a proposé une prestation relativement bien ficelée qui a convenablement réchauffé la foule. Celui qui a remporté la compétition The X Factor en 2012 en Nouvelle-Angleterre a souffert d’une musique beaucoup trop forte lors des trois premières chansons. Humble, l’artiste a avoué que l’horaire serré de la tournée lui a provoqué des maux de gorge. Effectivement, le chanteur a déjà eu la voix davantage claire, mais le grain rauque n’était pas du tout désagréable. Il a néanmoins insisté pour se présenter devant ses admirateurs québécois, et ceux-ci lui ont magnifiquement rendu avec des cris de joie.

Malgré quelques manques de souffle, le chanteur a manifesté de l’affection envers les gens des premières rangées. Le spectacle a véritablement levé avec la reprise de Thong Song de Sisqo qui a révélé les talents de rappeur d’Arthur. Pour conclure, il a offert ses deux récents single : Can I Be Him et l’incontournable Say You Won’t Let Go qui a galvanisé la foule.

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Pour poursuivre les réjouissances, le groupe américain Fitz And The Tantrums a usé de jeux de lumières colorés et divertissants. L’énergie de Michael Fitzpatrick (âgé de 47 ans(!)) n’a pas tardé à gagner le public. D’origine française, le meneur de la bande n’a pas hésité à s’exprimer honorablement dans la langue de Molière. Les membres s’amusaient follement, et ce n’était pas seulement contagieux lors de la livraison des succès Out Of My League, MoneyGrabber et The Walker. Sur HandClap, le Centre Bell a vibré au son de milliers de claquements de mains. La version foutrement dynamique et rock de Sweet Dreams (are made of this) d’Eurythmics a également satisfait l’auditoire. La pop accrocheuse du band donnait envie de danser et d’oublier nos problèmes momentanément.

Le plat de résistance, OneRepublic, a débuté en lion avec la touchante Stop And Stare de son album Dreaming Out Loud. Ce retour en arrière a plongé les spectateurs dans un état autant serein que fébrile, état qui a continué sur Secrets dont l’introduction au violoncelle a donné des frissons.

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Véritable carte de mode de la tête aux pieds avec son Fedora, son ample chandail blanc, ses jeans troués et ses espadrilles, Ryan Tedder a enflammé la foule avec des envolées presque lyriques par moments. Les passages où il s’exprimait au son d’une guitare acoustique ou a cappella se sont avérés les plus magiques au niveau vocal. Lors des chansons plus rythmées, la musique enterrait bien trop souvent sa voix.

Debout du début à la fin, le public n’a pas boudé son plaisir pour autant. Sur le plan visuel, le groupe avait réservé de belles trouvailles telles que des mini scènes au plancher lumineux et deux écrans géants en forme de triangle. Sur les titres Wherever I Go et Feel Again, des lasers rouges et bleus ont transpercé le centre de la salle. Mélangée à des jeux stroboscopiques, la vue était réellement spectaculaire. La seule remarque négative qu’on peut émettre sur la mise en scène est la disposition du piano qui empêchait Ryan Tedder de faire face au public pendant qu’il jouait.

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Ryan Tedder a également conversé honnêtement sur la vie de tournée. Au bord de l’épuisement professionnel, les membres ont subitement arrêté la promotion de leur quatrième album, Oh My My, pour passer du temps de qualité avec leurs familles et amis qu’ils avaient négligés depuis le début de leur carrière commerciale il y a dix ans. Une fois le goût de la musique retrouvé, OneRepublic a devancé sa tournée pour venir à la rencontre de fans n’ayant point oublié leur emballant son pop rock. Pour la première fois, Tedder, qui écrit beaucoup de pièces pour d’autres artistes reconnus, se permet d’interpréter quelques-unes de ses compositions hors OneRepublic. Devant un piano éclairé au néon, il a offert Halo popularisée par Beyoncé et Happier d’Ed Sheeran. Un instant acoustique inoubliable.

Entouré d’incroyables musiciens, le chanteur polyvalent a proposé des morceaux entendus par tous dont Good Life, I Lived et Apologize tout en accordant une place à des titres de Oh My My comme Kids, Better et Let’s Hurt Tonight avec la même détermination. Cette intensité n’a jamais quitté le spectacle. Au chapitre des segments instrumentaux mémorables, notons la finale de All The Right Moves et un impressionnant medley de chansons espagnoles prodigué par un guitariste.

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La portion finale a passé à la vitesse de l’éclair. Avant les rappels, Ryan Tedder a entonné If I Lose Myself en se précipitant au parterre… et jusque dans une section des rouges où quelques fans et journalistes ont eu le bonheur de le voir de près. Après cette réjouissante surprise, des jets de feux d’artifices ont retenti alors qu’une horde de fans chantaient en cœur Counting Stars. Fitz And The Tantrums est revenu sur scène le temps d’interpréter Rumor Has It d’Adele. Pour finir, Love Runs Out a retenti sous une pluie de confettis à paillettes. Vraiment une belle soirée!

Crédit photo : ©Mélodie Guay/MatTv.ca

Texte révisé par : Annie Simard