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#MpourMTL16 : Busty and the Bass, Brown et Heartstreets

Place au hip-hop, soul, r&b haute en énergie!

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©Mélodie Guay/MatTv.ca

par Mélissa Thibodeau

Après une première soirée des plus inoubliables, M pour Montréal se poursuivait jeudi soir avec, entre autres, Busty and the Bass, Brown et Heartstreets. Ces trois groupes qui s’adonnent dans la pop, hip-hop, soul et jazz ont fait groover tout le public du Club Soda, sans exception.

Heartstreets

M pour MTL 17 Novembre 2016

Ce duo rassemble deux jeunes Montréalaises : Gabrielle Godon et Emma Beko. Ces dernières partagent mutuellement, depuis l’âge de neuf ans, un intérêt pour la musique et la danse, tout particulièrement pour le hip-hop.

Elles ont à leur actif trois enregistrements qui leur auront permis de fouler les planches d’importants festivals : le Festival de Jazz de Montréal, le Bluesfest d’Ottawa ainsi que Pop Montréal, en plus d’avoir fait les premières parties de Radio Radio et Bran Van 3000. Une de leur chansons inédites, Head Down High, est parue sur la bande sonore de l’émission Unité 9.

Sur scène, les jeunes dames ont une belle chimie et se complémentent très bien. On a droit aux prouesses vocales de Gabrielle et les talents de rap d’Emma. Elles chantent l’amour et les péripéties quotidiennes sur des mélodies et rythmes hip-hop, pop, électro et soul. Elles sont très influencées par le hip-hop et le r&b des années 1990. Influence qui se confirme alors que Gabrielle entonnera un extrait de la chanson Don’t Let Go de En Vogue dans l’une de leurs chanson.

On ressent aussi leur grand plaisir d’offrir leur musique en spectacle. Les filles échangent entre elles, jasent avec leur public et démontrent une grande aisance sur scène. J’aime leur influence « nineties », ayant passé mon adolescence dans cette décennie. Toutefois, malgré des refrains parfois accrocheurs, leur prestation pouvait paraître linéaire par bout. Le groupe a trouvé leur son, mais gagnerait encore à le peaufiner, question de sortir davantage du lot. Il y a certainement le potentiel et le talent, car la foule répondait bien à leur présence. Reste à voir ce qui s’en vient pour ce duo à surveiller.

Brown

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Je vous l’avoue ici, depuis la sortie de leur album homonyme Brown en janvier dernier, j’ai souvent leur premier extrait radio Brown Baby dans la tête. Un véritable ver d’oreille interprété avec conviction et produit par des magiciens du beat.

Cela fait cliché de le dire, mais c’est la réalité, Brown est un projet de famille. On rassemble les deux frangins Grégory «Snail Kid» Beaudin-Kerr (Dead Obies), David «JAM» Beaudin-Kerr (K6A, JAM et P-Dox, Alaclair Ensemble) ainsi que leur père, un musicien d’origine jamaïcaine, Robin Kerr. Également présent sur scène, le talentueux gosseur de beat, Toast Dawg, qui, en plus d’avoir coréalisé l’album, est aussi le cousin des deux frères.

Et les quatre étaient en grande forme jeudi soir. La foule attisée par Heartstreets auparavant devenait de plus en plus agitée, mais dans le bon sens. Le trio livre un hip-hop métissé de rocksteady, de dancehall et de rock psychédélique sur les bords. C’est efficace, ça rentre au poste. On danse avec plaisir et on n’hésite pas à embarquer dans leur show.

Et il y a quelque chose de particulièrement génial de voir deux jeunes hommes autant en admiration avec leur père et avec raison. Lui et sa guitare sont mis à l’avant-plan. Brown est un groupe familial qui sort de la norme. Ce n’est pas quétaine et ça fait vraiment du bien. J’ai souri du début à la fin. J’ai déjà hâte de les revoir.

Busty and the Bass

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Busty and the Bass, ce collectif de neuf musiciens qui se sont rencontrés à l’Université McGill, avait bien des fans dans la salle. Se laissant attendre un peu, la foule s’est mise à chantonner Busty! Busty! Busty! Bien que j’avais aperçu le nom à plusieurs reprises ci et là, j’allais les découvrir jeudi soir et me rendre compte à quel point l’ensemble a un pouvoir d’attraction sur ses fans.

Ils sont plusieurs, mais je veux les nommer tous. Busty and the Bass, c’est Scott Bevins (trompette), Mike McCain (trompette), Chris Vincent (trombone), Nick Ferraro (sax alto, voix), Louis Stein (guitare), Milo Johnson (basse), Julian Trivers (batterie), Eric Haynes (piano, claviers), Alistair Blu (claviers, synthés, voix). Ensemble, ils forment une bombe d’énergie qui a fait grimper la température du Club Soda.

Bien que ce style n’est pas ma tasse de thé habituelle, force est d’admettre que le groupe offre une performance haute en énergie. En plus d’avoir affaire à des musiciens en pleine maîtrise de leurs instruments, ils possèdent également un charisme indéniable et savent faire vibrer la foule avec une electrosoul, hip-hop et pop cuivrée ainsi que des refrains accrocheurs et fédérateurs.

Busty and the Bass attire déjà l’attention à l’international et avec la vitrine de jeudi soir, c’est clair que l’on va continuer d’entendre parler d’eux.

M pour Montréal se termine ce soir. Pour plus de détails : www.mpourmontreal.com

Texte révisé par : Matthy Laroche