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Moi aussi j’aime les hommes

Le duo Boulerice et Labonté… plus souvent!

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Simon Boulerice, ©Julien Faugère

Par: Anny Lemire

Moi aussi j’aime les hommes est né d’une collaboration entre Alain Labonté et Simon Boulerice. Alimenté par la colère et l’incompréhension qu’il a ressenties lorsqu’il a été témoin, à la télévision, d’un homme jeté du haut d’une tour à cause de son orientation sexuelle, Alain se tourne vers l’écriture d’une première lettre destinée à Simon. Celle-ci marque le début d’un échange épistolaire entre les deux auteurs de différentes générations, à travers lequel ils nous livrent de puissants messages.

Personnelle, crue, vraie, bouleversante, cette délicieuse correspondance présente deux perceptions du monde qui, bien que différentes, viennent tout de même s’harmoniser magnifiquement. D’une part, il y a Simon Boulerice, 35 ans, et adepte des réseaux sociaux et de l’autre, Alain Labonté, quinquagénaire qui est de nature plus contemplative, qui utilise les réseaux sociaux dans le cadre de son travail, mais qui n’hésite pas à faire des retraites à l’Abbaye Saint-Benoit-du-Lac.

À l’heure actuelle, nous vivons dans un monde rapide, étourdissant et en constante évolution. Un monde aux milles préoccupations inutiles, un monde où il y a encore (malheureusement) beaucoup trop de préjugés et de mauvaises actions. Cet ouvrage nous recentre sur ce qu’il y a de vrai dans la vie : l’espoir, l’amour, la bonté, mais surtout la tolérance. On y aborde également beaucoup l’avancé des droits LGBTQ+, un sujet cher aux deux auteurs.

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Alain Labonté,  ©Julien Faugère

J’ai été happée par la sincérité, la générosité et l’honnêteté des deux hommes. Je me sentais près d’eux, je faisais partie de leurs confidences. Comme toujours, Simon Boulerice a le mot juste! La poésie qui se dégage de ses lignes m’émeut, plusieurs passages m’ont d’ailleurs arraché beaucoup de larmes. En parallèle avec cet auteur que je connais si bien, s’ajoute la plume nouvelle d’Alain Labonté. Bien que celui-ci ait déjà un livre à son actif, je ne le connaissais pas beaucoup en tant qu’auteur. À travers Moi aussi j’aime les hommes, j’ai découvert un homme sensible et bon, possédant un grand pouvoir pour les mots.

« Le risque que l’on court chaque fois que l’on ouvre un livre est qu’au moment de le refermer on ne soit plus jamais le même, qu’on en sorte transformé. Je pourrais presque dire que c’est un risque nécessaire que de s’enivrer de littérature pour en arriver à de beaux bouleversements naturels et essentiels. » (Alain Labonté, p.157)

Publié aux éditions Stanké, le livre de 182 pages est disponible en librairie depuis le mois de février.

Photo de couverture: ©Éditions Stanké / Couverture du livre

Texte révisé par : Cloé Lavoie