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Mathieu Bérubé présente « Saudade »

Lancement-spectacle le 26 avril au Verre Bouteille

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Crédit ©Sansfaçon

par Mélissa Thibodeau

L’aventure musicale de l’Eustachois Mathieu Bérubé a commencé comme plusieurs autres,  à l’adolescence, alors qu’il s’est mis à gratter tant bien que mal la guitare classique que son père avait laissé traîner. Ce dernier n’en jouait pas, mais la curiosité de Mathieu était quand même piquée. Il reçu ensuite sa propre guitare électrique comme cadeau de Noël et le reste est venu tout naturellement.

Assis bien confortablement dans un fauteuil d’un sympathique café de Villeray, Mathieu m’avoue que l’appel de la chanson n’est toutefois venue qu’un peu plus tard, pendant ses études au Cégep de Ste-Foy : « C’est pendant que j’étais en guitare classique que je me suis rendu compte que mes intérêts étaient la guitare et mes cours de français. C’est clair que ce qui rassemble les deux, c’est la chanson. »

Il faudra tout d’abord qu’il passe par dessus sa gêne avant de présenter sa première oeuvre à une amie : « La première toune que j’ai écrite, je ne l’assumais vraiment pas. Je l’avais jouée à une amie en lui disant que c’était quelque chose que j’avais trouvé dans mes affaires, que j’avais écrit quelques années auparavant. La vérité est que je l’avais composée la veille. » On devine que l’amie avait apprécié, car Mathieu a continué d’écrire.

Après deux années à Ste-Foy, il s’installe à Montréal. De fil en aiguille, il enregistre Du printemps plein la bouche, un EP de six pièces qui deviendra sa carte de visite lors de concours tels que Ma Première Place des arts. Mathieu s’attira les compliments en devenant finaliste de l’édition 2014, à son grand étonnement. “Je ne sais pas ce qui se serait arrivé sans ça, d’avouer le principal intéressé. J’ai eu une bonne tape dans le dos dès le moment que j’ai commencé. Ça m’a décidément fait réfléchir à ce que je voulais faire ensuite, ça m’a donné une certaine confiance en moi.” Mathieu s’est aussi fait remarquer au Festival international de la chanson de Granby ainsi qu’aux Étoiles montantes Ford des Francofolies de Montréal.

Le monde des concours ne lui a pas que donné un élan à son égo, mais il lui a permis d’en apprendre davantage sur l’industrie. Il a fait de belles rencontres, a collaboré avec plusieurs autres artistes comme lui. C’est d’ailleurs pendant sa participation au Festival Vue sur la relève en 2015 qu’il a fait la connaissance de l’équipe d’Ad litteram qui deviendra l’étiquette de son premier album Saudade.

Saudade

Le fruit d’un an et demi de labeur, mais dans des circonstances des plus conviviales, Saudade sera finalement dévoilé au grand public ce vendredi 29 avril. Coréalisé avec ses confrères Jérôme Dupuis-Cloutier et Benoît Parent, on peut également entendre sur l’album Helena Deland (voix), Mélanie Venditti (violon alto, thérémine, voix), Simon Castonguay (clavier), Benoît Parent (guitare, clavier), Mathieu Desmarteaux (basse) et Etienne Mason (batterie).

Saudade contient à la fois des chansons plus anciennes et des nouvelles créées pour l’occasion. Mathieu a avoué qu’au début, il était un peu déçu de ne pas avoir de concept qui aurait mener l’album du début à la fin : “C’était pour moi seulement un ramassis de ce que je vivais à ce moment là. Mais je me suis vite rendu compte qu’il y avait décidément un fil conducteur qui reliait tout cela. D’où est venue l’idée de Saudade…”

Un terme portugais intraduisible et difficilement explicable, Saudade veut dire en quelque sorte une mélancolie empreinte de nostalgie. Un sentiment décidément omniprésent dans les textes et les arrangements de l’album.

La Saudade, selon Mathieu Bérubé, n’est pas la tempête, mais le souvenir de celle-ci juste avant que la prochaine ne fasse de ses siennes. Il y livre sa mélancolie, son spleen, ses désirs d’errances, ses insatisfactions avec une voix habilement lasse. C’est une rencontre des genres, de l’indie américain au folk kèb, en planant sur la prog et en sillonnant les routes du country-americana comme on peut l’entendre dans son premier extrait Cimetière.

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Saudade sera en vente dès le vendredi 29 avril. Un lancement-spectacle aura toutefois lieu ce soir (Mardi 26 avril) au Verre Bouteille (2112, avenue du Mont-Royal Est). L’entrée est libre. Cliquez ici pour l’événement Facebook.

Pour plus de détails : www.mathieu-berube.com.

Texte révisé par : Cloé Lavoie