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Libérer ses démons avec Maritza

Un rock sensuel universel

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©Stéphane Couturier – photoclic/MatTv.ca

Par : Marie-Claude Lessard

Ce qui devait être au départ qu’un mini-disque s’est transformé en un album de 10 chansons intitulé Libérons-nous. Avec cet excellent effort solo, Maritza Bossé-Pelchat invite effectivement ses admirateurs à se libérer avec elle de leurs démons et à profiter pleinement de la vie. Cette mission s’avère encore plus palpable sur scène. Certains festivaliers des Francofolies ont pu le constater lors d’un concert extérieur donné dimanche dernier.

L’interprète, magnifique dans une création tout en rouge signée Vanessa Borris, a offert un répertoire riche en textures et en textes profonds. Accompagnée d’Andre Papanicolaou et José Major, le réalisateur de l’album, aux guitares et percussions, Maritza a livré avec brio des mélodies sensuelles enveloppées dans une facture rock. Même s’ils n’étaient pas des plus nombreux, les spectateurs ont plongé avec entrain dans le voyage musical de la chanteuse.

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Affichant une assurance inébranlable, l’artiste a débuté son tour de piste en dansant avec précision sur Que cherches-tu?, qui traite d’un être qui cumule les conquêtes, ne sachant pas comment apprivoiser ses sentiments. Armée d’un regard déterminé aussi brûlant que le feu, Maritza a ébahi par sa confiance, sa technique vocale irréprochable et son talent de musicienne. Complice avec ses collaborateurs, elle a insufflé à ses compositions, dont l’irrésistible Avant, des solos fort accrocheurs et impressionnants.

Sur les pièces Que tout recommence et Plus de larmes, l’interprète a démontré toute la puissance de sa voix. Après la jolie douceur qu’est Les miroirs , Maritza a repris la populaire chanson de Daniel BélangerSortez-moi de moi, qui a été efficacement revisitée, en partie grâce aux interventions d’André Papanicolaou en tant que choriste. Celle qui vivait ses premières Francos à titre d’artiste solo a partagé sa nervosité à l’idée d’entamer un duo, exercice qu’elle n’avait pas pratiqué depuis longtemps. Qu’elle soit rassurée : la pièce Les heures impossibles chantée avec Mehdi Cayenne a été l’un des moments forts du spectacle.

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Pour les bienfaits de la chanson d’amour espagnole Nuestro Mundo, l’éclairage s’est tamisé, créant ainsi une ambiance chaude et romantique. Atmosphère qui a pris une allure plus agressive et salvatrice lors de l’incroyable Le diable à mes trousses, qui a conclu avec force ce spectacle enivrant.

 

Crédit photo : ©Stéphane Couturier – photoclic/MatTv.ca

Texte révisé par : Ho-Chi Tsui