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La nostalgie

Retour sur le Pouzzafest Jour 3

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©Maryse Phaneuf/MatTv.ca

Par Maxime D.-Pomerleau

Loin du crossfit musical habituel, où je cours entre les salles pour attraper des groupes dont certaines fois seulement pour 15 minutes, j’ai valorisé moins de déplacement et une attention complète aux groupes que je voyais. J’ai donc passé l’essentiel de ma troisième journée au Pouzzafest au Jardin des bières, plus précisément à la tente de marchandise de Broke & Stoked, dont au moins la moitié de la foule portait un de leurs t-shirts cette journée-là.

Stomp Records était à l’honneur dimanche au Pouzza, avec une brochette d’artistes qui a fait danser les punks sur le parterre du Quartier des spectacles, à commencer par Kman and the 45s. Les surprenants Molly Rythm, qui raviront les fans de Creepshow par leur goth-rock théâtral fronté par une fille, ont poussé quelques cris gutturaux avant de laisser la place au punk celtique de The Peelers puis Morgan, groupe « cowpunk » de Valleyfield qui a la bière et la liberté comme devise.

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Le temps de se rafraîchir avec une bonne crème molle, faire le plein de bières et c’est reparti pour une autre soirée festive. Plus la journée avance, plus on sent que les festivaliers commencent à être tristes que ce soit la dernière journée. On se rappelle avec le grand sourire notre premier Pouzza, on regrette les shows de ruelles de Vakarme en 2012 et on se demande quel band avait le plancher le plus dégueulasse après son show entre Prevenge au Underworld en 2013, Anark Punk au Théâtre Ste-Catherine en 2014 et Broadcats au St-Ciboire, on ne se souvient plus l’année.

Le retour de Tagada Jones était très attendu et le groupe était visiblement heureux de jouer devant les fans de 5 à 55 ans. Ils nous ont balancé quelques gros morceaux à la gueule tirés de leur tout dernier album, La peste et le choléra, ne se sont pas gênés pour envoyer chier le Front National, et ont entonné beaucoup de Wooohoohooohooohoo que vous êtes condamnés à avoir en tête pendant 1h. Leur son hardcore et leurs paroles crues peuvent déplaire, mais on ne peut leur reprocher leur charmant côté trouble-fête et leur sens de la communauté.

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Raygun Cowboys, d’Edmonton, a laissé quelques punks dans la place sceptiques. Mélange de ska, de psychobilly et de rock, ils viennent de lancer un album appelé The Cowboy Code (qui contient des hommages à nuls autres que SNFU et Robocop), et accompagnent présentement en tournée Gutter Mouth et The Real McKenzies. Ça vous donne une idée du style…. skachobilly? Quoiqu’il en soit, ils étaient un très bon groupe pour succéder à la rage de Tagada Jones.

Barrasso (avec la voix de l’ancien chanteur de Suck la marde) a ensuite pris les devant, réchauffant la foule nombreuse avec leurs hits tirés de leur seul album Des X, des croix et des pointillés. Un bloc de son compact de 30 minutes de punk-rock tirant dangeureusement sur le hardcore. Ton energy drink du dimanche? C’est Barrasso. Un des seuls groupe local à l’affiche pour le 77 Montreal, au Parc Jean-Drapeau, le 28 juillet.

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Finalement, LE groupe que tout le monde attendait est arrivé sur scène, Lagwagon, dont le bassiste arborait fièrement le t-shirt Joey Cape is bullshit. On aime ces grands cabotins qui nous ramènent à l’adolescence avec leur hits Making Friend, Alien8, Coffee and Cigarettes et, bien sûr, l’incontournable May 16. Une foule de près de 1000 personnes étaient présentes au Jardin des bières pour clore en beauté ce 7e Pouzzafest.

Trop épuisés de la fin de semaine, on s’est bien rendu aux Foufs dans l’espoir de voir The Real McKenzies, et The Dollyrots (que j’écoutais au Cégep!) au Théâtre Ste-Catherine à 1h30, mais l’appel du lit était plus fort. Je martèle mon idée d’organiser une Pouzza Sieste le dimanche après-midi dans des coussins géants posés sur le gazon, en allongeant du même coup l’heure de service des végéburgers-gauffres (l’inventeur de ce truc est un génie) aux Foufounes électriques.

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On n’a pas encore quitté le site que la nostalgie est déjà installée et on se dit adieu jusqu’au Pouzzafest 2018. Ce festival réduit chaque année notre espérance de vie, mais nous ramène toujours à l’essentiel : du fun, des amis précieux et de la bonne musique. On se revoit l’an prochain!

#Pouzza7

Crédit photo : ©Maryse Phaneuf/MatTv.ca

Texte révisé par  : Cloé Lavoie