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Jowee Omicil à l’Astral

Retour au bercail!

13241357_1097335316998634_1311224974839118058_n©Saul Ortiz

Par : Marie-Christine Jeanty

C’est un retour vers la jeunesse que Jowee Omicil a proposé à son public lors de son retour à la maison. Un retour vers la jeunesse, car Montréal est sa ville et que les pièces musicales proposées sont le reflet du bain musical dans lequel il a baigné. Le fait de se produire devant ses proches et aussi les néophytes, c’est un rêve qui s’est concrétisé pour l’artiste multi-instrumentiste (saxes soprano et alto, flûtes, clarinette, cornet…) d’origine haïtienne qui a grandi dans le nord-est de notre métropole. Après New York et Miami (entre autres), c’est maintenant Paris qui est son pied à terre principal. En effet, Jowee Omicil voyage à travers le monde pour partager sa passion et son amour à travers sa musique. D’ailleurs, son expression fétiche BasH! (d‘où le titre de son plus récent album Let’s BasH!) est son onomatopée pour dire : « Show love ! Il est temps qu’on donne de l’amour. »

De l’amour, il en a donné à son public. Un public avec lequel il avait une connexion unique et qui ne s’est pas satisfait de l’heure passée avec lui et son groupe. Il était accompagné sur scène de Jonathan Jurion Rhodes au piano, JustWody Cereyon à la basse, Tilo Bertholo à la batterie et le temps d’une magnifique improvisation son complice de toujours, le pianiste d’origine cubaine Rafael Zaldivar.  Ils ont donc enchaîné des pièces de son plus récent opus : Let’s just BasH!, La Bohême, Twa Groove, Pont D’Avignon, A si Paré, One Note for Miles (impro avec Rafael Zaldivar mixée avec Cubhaitiando), Love & Honesty, Pipillita et Mellow durant le rappel.

15578470_1271742276224603_5685440654289723401_n©Martine Sornay

La philosophie musicale de Jowee Omicil est le métissage. Le jazz est la route où se croisent ses racines africaines, caribéennes, ses influences gospel et hip-hop et même  les chansonnettes françaises. Son énergie et son charisme palpables sur ses albums : Let’s BasH! (2017), Naked (2014), Roots & Grooves (2009), Let’s Do This (2006) se multiplient sur la scène. Boulimique de la musique, il a collaboré avec une panoplie d’artistes (au spectrum musical très étendu) et a réalisé la bande sonore du film Ayiti Toma de Joseph Hillel. Ses tiroirs sont remplis de compositions, et il emmagasine tout ce qu’il entend. Notre voyage musical dans son univers ne fait que commencer!

 

Crédit de la photo de couverture : ©Sylavin CherkaOui

Texte révisé par : Annie Simard