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Damian et Stephen Marley, au MTELUS

Voyage au Rastaworld

Damian and Stephen Marley
Crédit photo : Facebook

Par : Luc Lecavalier

Damian et Stephen Marley, tous deux fils de l’icône jamaïcaine Bob Marley, étaient de passage au MTELUS pour le 15e arrêt de leur tournée en duo Traffic Jam. Une occasion pour les deux frères de revisiter leurs nombreuses collaborations s’échelonnant sur les trente dernières années ainsi que les hits de leur célèbre paternel.

Tel père tel fils 

Damian Marley et Stephen Marley sont deux noms bien connus dans le monde du reggae. Les deux frangins ne sont pas seulement les « fils de » : ils perpétuent l’héritage de leur père en popularisant la musique reggae et la culture jamaïquaine à l’international. La comparaison s’arrête là, car les deux pratiquent un style assez différent malgré nombre de collaborations. 

Damian, plus jeune, pratique un style plus dance hall et rap, tandis que Stephen, aîné des deux et connu pour la qualité de son chant à saveur soul, pratique un reggae plus proche de celui de feu son père. Nommée en l’honneur de leur hit du même nom paru en 2006, Traffic Jam est toutefois la première tournée que les deux artistes effectuent côte à côte. 

Crédit photo : page Facebook

Un show riche en hits  

Le concert débute avec différents disc-jockeys et artistes dance hall qui se succèdent et animent la foule pendant la première heure. Bien introduit dans l’ambiance chaleureuse de la musique reggae, le public est à son comble et brûle d’impatience lorsque les longues tresses de Damian Marley foule enfin la scène du MTELUS. 

Son frère n’est pas à reste. Vêtu d’un foulard aux couleurs rastas, Stephen Marley prend le lead avec quelques titres de son répertoire solo avant d’enchaîner rapidement avec Traffic Jam. Les deux frères interprètent ensuite une chanson bien connue du public, Tight Ship, de Stephen en collaboration avec Damian et sortie en 2011.  

Ce titre est toutefois bien anonyme comparé au single à succès connu mondialement de Damian, Medication; un hymne à la marijuana et en collaboration avec Stephen Marley. La dernière partie du concert est consacré aux titres les plus connus de Stephen (RockStone), Damian (Road to Zion, Welcome to Jamrock) et de Bob Marley (Jamming, Three Little Birds, Is this Love). Le spectacle se conclut sur une version longue de Could you be loved où tout le monde se met de la partie. 

MTELUS
Crédit photo : Facebook

L’attente en a valu la peine 

Malgré une (très) longue première partie d’une heure précédant leur entrée en scène, suivie d’un entracte de 30 minutes, les frères Marley n’ont pas déçu pour cette seule prestation montréalaise de leur tournée. Le spectacle était très bien organisé, avec les titres solos de Stephen Marley en début de concert, plus détendus et pop, et les titres plus rythmés et dansants de Damian Marley en deuxième partie. 

L’éclairage aux couleurs jaune, vert et rouge du mouvement rastafari et l’odeur bien saisissable qui régnait dans la salle donnaient l’impression qu’une partie de ce petit pays des Caraïbes s’était déplacée à Montréal ce soir-là. Les références à Bob Marley étaient nombreuses et nécessaires, alors que les fils Marley et tant d’artistes reggaes lui doivent leur succès.