un magazine web axé sur la culture d’ici

Étienne Drapeau, un homme de coeur

Porte-parole pour Sainte-Justine au Coeur du monde 

10874083_10154939474635321_777000788_o

©Benoit Vermette/MatTv.ca

Par Jessica Hébert

Encore une fois cette année, MatTV s’est associé à l’évènement Sainte-Justine au Coeur du monde. Lors de la séance photo exclusive dirigée par Benoit Vermette de MatTV à l’Espace Urbain, j’ai rencontré Étienne Drapeau, le porte-parole de la fondation depuis deux ans maintenant. « J’ai fait beaucoup d’humanitaire dans le passé. Quand je suis arrivé dans la trentaine, il y a eu une ouverture sur le monde… J’ai toujours eu une fibre humanitaire, mais là je suis passé de la parole aux actes, m’explique Étienne Drapeau. Ça faisait presque 10 ans que Sainte-Justine au Cœur du monde existait et il n’y avait pas de porte-parole, il n’y avait pas de voix au niveau des médias. J’arrive avec une expertise au niveau des relations de presse. Le but, ça serait de faire comme le Show du Refuge, que ça devienne une référence. Sainte-Justine, il y a comme une aura quand tu parles de sauver des enfants, c’est un cadeau que je me fais à moi-même de travailler avec ces gens-là. » « Ça nous prenait un porte-parole, on n’avait pas le temps et ce n’était pas notre expertise. On a demandé de l’aide pour mettre le projet en valeur. Je pense que c’est important que le monde sache ce qui se passe à Sainte-Justine, ce sont des Québécois de Sainte-Justine qui vont ailleurs faire une différence, ce sont des bénévoles qui prennent leur temps de vacances, on ne donne pas de temps off pour ça », m’explique la Dre Nancy Poirier.

Ce sont la Dre Nancy Poirier et le Dr Joaquim Miró qui ont fondé l’organisme, il y a déjà 10 ans. Le but du projet n’est pas seulement d’opérer les enfants, mais de favoriser les échanges, et cela permet également aux médecines d’opérer des pathologies qu’on ne retourne plus sur ce continent. Pour la 10e année de Sainte-Justine au Coeur du monde, les médecins et bénévoles se rendront de nouveau en Éthiopie afin de soigner les enfants atteints de malformations cardiaques. « L’Éthiopie, c’est 91 millions d’habitants et il y a un seul hôpital dans tout le pays où ils font de la chirurgie cardiaque autant pour les enfants que les adultes. Les enfants qui viennent au monde avec une malformation au cœur, c’est presque une condamnation à mort », se désole le chanteur. « Quand on entre en médecine, c’est quelque chose que l’on veut faire et quand on fait de la surspécialité, de la chirurgie cardiaque pédiatrique en plus, on se dit qu’on doit faire le deuil de vouloir aller ailleurs, d’aider en dehors de nos facilités. Avec ce projet, on peut aider. Quand il y a une équipe médicale canadienne qui arrive quelque part, c’est un gage de sérieux et ça peut aider politiquement dans les pays visités. Il y a des années qu’on y allait deux fois par année…C’est donc beaucoup plus que 10 missions », relate fièrement la Dre Nancy Poirier.

0Y5A4308

©Andrée-Anne Joly/MatTv.ca

Cette année, le chanteur a décidé d’assurer la mise en scène du souper-spectacle bénéfice qui aura lieu le 22 mars prochain à l’Hôtel Le Crystal. « Je mets beaucoup de temps là-dessus. Je veux des percussionnistes, des danseurs contemporains pour accompagner les chanteurs. Je veux faire quelque chose de gros. Je veux vraiment que ça devienne un événement, s’enthousiasme Étienne. Yves Jean Lacasse est là depuis le début. Les gens apprécient énormément son défilé de haute couture. Ce qui est le fun, c’est que ce sont les membres de la mission qui défilent avec les mannequins, ça nous permet de les présenter. Les années passées, le défilé c’était le point culminant, cette année, on va l’intégrer aux performances musicales des artistes. »

Étienne Drapeau a également écrit une chanson pour la mission, Réparer les coeurs, qui se retrouve sur son nouvel album T’es toute ma vie. « À chaque fois que je pensais à ces gens-là et au travail qu’ils font, c’était toujours ces trois mots-là qui me revenaient en tête… Ce que ces gens font dans la vie, c’est de réparer des cœurs. Je me suis imaginé être une mère de famille, c’est la première fois que je faisais ça : écrire comme si ce n’était pas moi. Cette fois, je me suis imaginé une mère qui attend son enfant, elle a tellement hâte de le prendre dans ses bras et de le ramener à la maison,mais tout d’un coup, on lui enlève son enfant, il y a quelque chose qui ne marche pas, me raconte Étienne, visiblement ému. Souvent, ça arrive qu’on dise : «On ne sait pas si on va te le ramener… c’est 50% de chances.» J’ai donné tous les profits de la chanson à la fondation, car si ça n’avait pas été de la fondation, jamais je n’aurais écrit cette chanson. »

0Y5A4446

©Andrée-Anne Joly/MatTv.ca

Le chanteur lancera également l’extrait et le vidéoclip de Marie-moi après les fêtes. Je n’ai pas pu m’empêcher de le questionner à savoir si c’était un message pour sa copine… « Je n’ai jamais pensé à ça… J’ai 36 ans, j’ai été beaucoup plus souvent célibataire qu’en couple dans ma vie, ce n’est pas quelque chose que j’ai déjà pensé… peut-être que dans mon for intérieur… », laisse en suspens Étienne. Mais avant tout, il voulait créer une chanson up-tempo, en français, pour célébrer les mariages. « Mon rêve, c’est que ça joue à l’église ou qu’un gars fasse une mise en scène dessus pour demander sa blonde en mariage. » Quel grand cœur! C’est un Étienne touchant et très impliqué que j’ai rencontré lors de la séance photo. Bien des fois, je suis devenue émue juste à l’écouter me parler de la mission et des vies que ça permet de sauver. Il devrait d’ailleurs être de la mission en Éthiopie en avril prochain.

« Chaque personne qui travaille à cet organisme-là, de toi qui fais l’entrevue, de quelqu’un qui prend une photo à quelqu’un qui donne 10 $, c’est une grande chaîne et en bout de ligne, c’est une vie d’enfant de plus qui est sauvée. Ce sont 600 enfants qui sont opérés par la Fondation », résume-t-il.

 Crédit photo: ©Andrée-Anne Joly/MatTv.ca