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Charmée par La Guerre des Tuques 3D

Sophie, Luc et Cléo à la PDA

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©Mathieu Parenteau Vallée/MatTv.ca

Par Marie-Hélène Amyot

C’est avec mon cœur de petite fille de 5 ans que je me rendais à la Place des Arts pour assister à la projection du film La Guerre des Tuques 3D. Le film original, premier de la série Contes pour tous sorti en 1984, avait marqué mon enfance tout comme il l’a fait pour les générations suivantes. J’avais donc très hâte de voir ce qu’il était advenu de ce classique dans lequel j’allais retrouver la version animée de Sophie, Luc, François «Les lunettes», Chabot et des jumeaux Leroux.

Si vous avez aimé la première version, vous retrouverez les mêmes phrases cultes, les mêmes personnages attachants et les décors majestueux. Bien entendu, le quartier général du clan de Sophie, sa sœur Lucie, Pierre et «Les lunettes»est encore au cœur de l’action. Cependant, vous noterez qu’il a été revampé et qu’il est maintenant muni des dernières technologies, essentielles aux batailles de boules de neige. Les plus fervents admirateurs du film original noteront quelques différences et remarqueront que certaines scènes ne figurent pas au scénario de la version 2015. De plus, les répliques classiques ne sont pas nécessairement introduites dans le même contexte que la version de 1984. Somme toute, La Guerre des Tuques 3D est une véritable réussite. Les personnages animés sont tout à fait charmants, particulièrement les tout petits qui se joignent à Luc et sa bande lors de la lutte finale. Afin de laisser la magie opérer, je ne vais pas trop en dévoiler. Mais je vous le dis, courez-y!

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Doux souvenirs hivernaux

Avant de prendre place dans la salle Maisonneuve, j’ai pu m’entretenir avec des personnalités qui ont participé au long-métrage et j’en ai profité pour leur demander de me raconter un souvenir hivernal d’enfance.

Fred Pellerin : Ce n’était pas La Guerre des Tuques dans autant de déploiement, mais l’affaire de se faire des forts dans les buttes de neige… Moi j’habite un village où est-ce que des buttes, il y en a. Chaque cour a sa butte parce que le principe du déneigement en campagne, ce n’est pas de souffler la neige pour la transporter ailleurs, c’est juste de la mettre dans un tas dans le fond de la cour. Encore aujourd’hui, on a de belles grosses buttes. Il y avait la glissade dans le bois. On allait sur la montagne du Calvaire. C’était beaucoup de plein air. Là, on se retrouve dans la saison entre les deux, entre les couleurs des feuilles mortes puis entre la lumière de la neige. On commence à avoir hâte à la neige. Autant on était écoeuré au mois d’avril, que tout à coup, dans notre système, il arrive ce moment-là où on finit par avoir hâte. C’est beaucoup relié à jouer dehors et mouiller nos mitaines.

Mariloup Wolfe : Eh moi là, j’habitais en face du Parc Lafontaine toute ma jeunesse alors j’allais beaucoup jouer dehors, honnêtement. Mais on ne faisait pas des forts aussi gros que celui dans La Guerre des Tuques, mais on se faisait des petits forts, on glissait beaucoup. J’ai vraiment profité de l’hiver comme ça. Je jouais énormément dans le parc, surtout à glisser.

Catherine Trudeau : Hipelay! Je pense que c’est les vacances. Ma cousine, moi, mon cousin et mon frère, on avait souvent la relâche souvent en même temps donc on se voyait une grosse fin de semaine et c’était vraiment le cliché de passer la journée dehors, du matin au soir, changer trois fois de mitaines, avoir le nez gelé et ne plus s’en rendre compte. Sinon, faire du ski, de la raquette. Il y avait beaucoup de sport d’hiver quand j’étais jeune.

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Louis-Jean Cormier : On sortait souvent faire du ski de fond, avec mes parents à Sept-Îles, dans la forêt dans le parc Ste-Famille. On traînait des petites pochettes qu’on met sur le ventre et il y avait les petits bonbons à la menthe, blancs avec des lignes rouges. On appelait ça des bonbons de ski de fond quand on était jeune et on mangeait ça en forêt à travers les épinettes de la Côte-Nord. C’était vraiment mémorable. Cette année, je vais me rééquiper en ski de fond juste à cause de ça.

Hélène Bourgeois-Leclerc : Faire des forts. J’en ai fait en masse! Des gros, gros. Peut-être pas aussi gros que ça, pour vrai, des forts. Jouer à la guerre des tuques. Je suis vraiment de cette génération là, ça fait que pour moi, c’est vraiment un honneur et un réel plaisir d’être ici et de faire ça.

André Sauvé : Comme tout enfant, de m’être collé la langue sur la clôture. Ça, on fait ça juste une fois. Mais aussi, apprendre à patiner. Je me rappelle, mon père n’était pas là, mes frères non plus. J’étais le plus jeune chez nous et tout le monde patinait dans la cour et je voulais y aller et ma mère me disait «Attends que ton père revienne. » Et j’insistait tellement qu’elle me disait «Mais vient pas brailler si tu tombes.» Et j’ai appris à patiner d’une shot comme ça! J’ai pas braillé. C’est un beau souvenir!

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Jonathan Painchaud : Je viens des Îles-de-la-Madeleine et il y a beaucoup de vent et il y a des grosses accumulations de neige et nous autres, on était des fabricants de forts, des creuseurs de tunnels et La Guerre des Tuques c’était un copié-collé de notre enfance. C’est ça qu’on vivait. On était une gang de ti-culs, on avait tous le même âge et on passait l’hiver dehors. Avant le Nintendo, on jouait dehors. Quand on a regardé La Guerre des Tuques la première fois on s’est dit : «Ben coudonc, c’est nous autres

Anne Casabonne : C’est un souvenir plate parce que ma mère adorait faire du ski de fond et moi je gelais tout le temps des pieds. On fait du ski de fond au Mont St-Bruno et j’avais tellement froid aux pieds que je m’étais trop collé les bottes sur le feu. À l’époque, tu rentrais ta botte dans les trois pitons et vu que j’avais trop froid, j’avais mis mes pieds trop proche du feu et j’ai fais fondre mes pitons.

C’est donc à leurs côtés que j’ai passé une magnifique soirée. Et c’est les yeux rougis de bonheur, le sourire aux lèvres que les spectateurs ont quitté la salle, se laissant porter par les dernières notes de L’amour a pris son temps.

Crédit photo Mathieu Parenteau Vallée/MatTv.ca