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Ben Caplan à Montréal

Un troubadour des temps modernes

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Photo : Courtoisie

par Mélissa Thibodeau

L’Haligonien à la barbe fournie et à la voix saveur bourbon fumé, Ben Caplan, jettera l’ancre à Montréal, ce vendredi 25 septembre, au Bar Le Ritz PDB. Cet arrêt s’inscrit dans une tournée nord-américaine visant à promouvoir son plus récent opus Birds With Broken Wings lancé la semaine dernière.

J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec lui par téléphone la semaine dernière, avant la parution de l’album comme telle. Il y a toujours un petit quelque chose de rassurant dans la voix de cet auteur-compositeur-interprète. Bien que l’entrevue se soit déroulée en anglais, on a eu quelques courts échanges en français. Sa personnalité charismatique de scène est très près de celle du Ben Caplan de tous les jours. Le gars est originaire de Hamilton en Ontario, mais il a élu domicile dans les Maritimes il y a de cela maintenant 10 ans. Il a depuis fait bonne place dans la scène musicale des provinces atlantiques.

Et il ne s’est pas limité à cette région canadienne. Après la sortie de son premier album In the Time of the Great Remembering à la fin 2011, il a offert près de 1000 spectacles, que ce soit en solo ou avec son groupe The Casual Smokers. Ayant une plume aussi forte que ses performances de scène, il a su captiver l’attention de spectateurs des quatre coins de la planète.

C’est d’ailleurs lors de l’une de ses tournées qu’il a rencontré celui qui deviendrait le réalisateur de son deuxième opus, le Montréalais Josh Dolgin, surtout connu sous son nom d’artiste Socalled. Les deux artistes participaient à un festival en Europe et c’est là qu’ils ont tout d’abord connecté. « Je le connaissais de réputation, affirme Caplan. Après l’avoir vu en performance en Pologne, j’ai vraiment aimé ce qu’il faisait et je l’ai approché. On a discuté de possibilité de collaboration. La conversation s’est poursuivie pendant quelques temps et nous avons fini par travailler ensemble. »

Si les deux musiciens ne s’adonnent pas nécessairement dans le même style musical, ils ont ce même attrait pour l’exploration et la fusion des genres. Afin de mettre en oeuvre cette poésie du monde, on a fait appel au talent de 35 musiciens dont le tromboniste Fred Weasley qui a déjà joué avec James Brown ainsi qu’avec Parliament-Funkadelic, Joe Grass au pedal steel, Mohamed Raki au dabourka, un instrument de l’Afrique du Nord ainsi que Nicolae Margineanu au cimbalon (aussi appelé le piano tzigane). On se la joue éclectique et le résultat est des plus fascinants. Sur Birds With Broken Wings, on voyage d’un pays à l’autre, du folk de l’Europe de l’Ouest au soul bluesé du sud des États-Unis. On se balance entre la mélancolie et cette rage de vivre.

Pour écrire, Ben Caplan s’inspire de tout ce qui l’entoure, de son quotidien, rien de moins. Il a appris à écrire sur la route et profiter des moments de pause pour composer. Si ce deuxième album comporte de nouveaux extraits, les fans pourront y redécouvrir des pièces qu’il a rodées depuis quelques années lors de ses spectacles.

Sur la route encore…

Pour un homme qui est sur la route 10 mois sur 12, il ne semble pas s’en fatiguer. Au contraire, il est tout à fait à ses aises sur la scène, et ce, peu importe la scène.  « La musique me met tellement dans une transe, quelle belle façon d’échanger avec les gens. L’énergie de la foule, c’est ma drogue de choix. Et plus je joue, plus je me fais connaître, plus j’ai l’occasion de jouer avec plein de musiciens de partout. »

Malgré ses 1000 spectacles derrière lui, il ne s’est pas arrêté souvent à Montréal, il a donc tout particulièrement hâte d’y jouer. Il y sera avec son groupe composé de Ronald Hynes (contrebasse), Donald MacLennan (violon), Taryn Kawaja (piano, melodica) et Jamie Kronick (batterie).

Le tout aura lieu au Bar Le Ritz PDB (179, Jean Talon Ouest) dès 21 h. Également à l’affiche, on retrouve Johnny Griffin et Po Lazarus. Pour plus de détails, visitez l’événement Facebook.