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Australian Pink Floyd, une impressionante machine

Un cadeau pour les Floydinomanes

Photo de courtoisie

Par : Serge Guay

Le groupe britannique Pink Floyd était à la tête de l’ère musicale psychédélique et est rapidement devenu le groupe progressif le plus marquant de la planète. En ce beau vendredi soir d’octobre, le Centre Bell accueillait le plus imposant groupe hommage à Pink Floyd, The Australian Pink Floyd.

Eux, qui parcourent la planète depuis plus de 30 ans, et qui ont visité Montréal plusieurs fois, nous réservaient une exploration de l’incomparable catalogue de la musique de Pink Floyd avec sa tournée mondiale All that you love. Une foule fébrile attendait impatiemment les premières notes pour commencer cette soirée. C’est derrière une énorme toile que le groupe entama la soirée en ombres chinoises pour interpréter Obscured by clouds, de l’album du même nom paru en 1972. Suivi de When you’re in. À la tombée de cette toile, les cinq premiers titres de l’album The Wall nous sont livrées. De In the flesh balayé de faisceaux lumineux rouges et blancs, à la populaire Another brick in the wall accompagné sur scène d’une géante mascotte du Mad professor. La symbiose avec la foule est totale.

Ils poursuivent avec la sinueuse Welcome to the machine, le chanteur Alex McNamara repique à perfection la voix de Roger Waters. Sur l’écran derrière la scène, une rafale de la culture australienne y est projetée; de Skippy à Men at work jusqu’à AC/DC, ce petit segment fut très apprécié de l’assistance. Le bassiste, Collin Wilson, reprend ensuite Wish you were here avec brio. Aussie Floyd poursuit avec l’incommensurable The great gig in the sky avec l’époustouflant solo vocal partagé entre les trois choristes féminines, ovationnées avec mérite. C’est avec Eclipse que le groupe clôt la première partie de la soirée.

Photo de courtoisie

Suite à l’entracte, on poursuit avec Shine on you crazy diamond, Learning to fly et la psychédélique Careful with that axe Eugene… sublime! De l’album Animals, on nous offre la pièce Pigs et sa critique à peine couverte sur l’actuel président américain. De l’incontournable Time à One of these days, avec leur gigantesque kangourou au centre de la scène. Le public se lève d’un bond pour Run like hell qui était accompagnée d’une étonnante performance visuelle. L’attendue Comfortably numb s’est fait entendre lors du rappel pour clore cette soirée.

Pour qu’un groupe de reprise puisse attirer une foule assez grande pour remplir un Centre Bell, cela en dit long sur comment sont assoiffés les fans de Pink Floyd. Et ce 25 ans après leur dernier enregistrement en tant que groupe avec Division Bell en 1994, nonobstant la compilation d’enregistrements ultérieurs paru en 2014 intitulé Endless River.

Si les Beethoven et Mozart de ce monde se font encore entendre des centaines d’années après leur disparition, Pink Floyd en fera tout autant!

Texte révisé par : Annie Simard