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La magie des aurores boréales

Aurōrae : le nouveau spectacle à voir au Planétarium

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Photo courtoisie

Par Sara Avakian

Huit mois après son périple au froid des Territoire du Nord-Ouest, l’équipe du Planétarium Rio Tinto Alcan présentait mardi sa plus récente production, un spectacle immersif à 360° mettant en vedette le phénomène lumineux des aurores boréales.

Présenté au Théâtre de la Voie lactée, Aurōrae débute en nous transportant du Parc olympique, où des joueurs de soccer s’échangent un ballon, jusqu’au Nord canadien. On y fait d’ailleurs un brillant parallèle avec une légende qui veut que les ondulations lumineuses soient en fait des représentations de nos ancêtres qui jouent au ballon avec un crâne de morse.

Pour complémenter les images à couper le souffle qui nous sont présentées, un animateur scientifique nous explique habilement l’origine des aurores boréales. Une belle idée qui rend l’expérience beaucoup plus interactive qu’elle ne l’aurait été si on y avait ajouté une piste narrative préenregistrée.

Les balbutiements de ce spectacle ont eu lieu l’an dernier alors que l’équipe d’Espace pour la vie cherchait comment célébrer l’année internationale de la lumière de l’UNESCO. L’idée de se déplacer pour capter des images n’est venue qu’un peu plus tard, m’a expliqué le coscénariste Loïc Quesnel. « On s’est rendu compte en faisant des recherches préliminaires de photos et de vidéos d’aurores boréales qu’on en trouvait de nombreuses en format rectangulaire pour la télé et l’internet, mais que celles qui couvrent l’ensemble du ciel sont à peu près inexistantes. Elles sont extrêmement rares, puis celles que l’on trouvait n’étaient pas nécessairement de la qualité qui nous convenait, a-t-il précisé. Il devenait quasiment nécessaire d’aller faire nous-mêmes une captation qui allait répondre à nos exigences. »

C’est donc ce que lui et Sébastien Gauthier, chef du projet, ont fait. Ensemble, ils se sont envolés vers Yellowknife, là où les conditions sont optimales pour l’observation d’aurores boréales. Ces dernières y sont visibles 240 nuits (!) par an. Il s’agissait aussi d’un endroit accessible, et logistiquement abordable. Durant les 10 nuits qu’ils ont passé sur le Grand lac des Esclaves – il est tellement gelé qu’on peut rester sur sa surface sans problème – Sébastien et Loïc ont amassé un impressionnant total de 179 000 images. Le tout a été assemblé par l’équipe une fois de retour au Québec. bxIsqOF6qV541myApfDs5zbJ1FS0vbkwZFPhjNy60dg

Photo courtoisie

Une collaboration inattendue

L’ambiance de fête qui régnait autour des gens alors qu’ils observaient les aurores boréales, c’est ce que l’équipe du planétarium voulait partager avec le public d’ici, et c’est pourquoi elle a fait appel à DJ Champion (Maxim Morin) pour mettre son spectacle en musique. « Ce que Sébastien et Loïc ont vu là-bas, c’est du monde excité par ce qu’il se passait, ils ont vu des aurores boréales vivantes, bougeantes, et ils on vu du monde faire le party, m’a raconté le musicien. Ils voulaient faire vivre aux gens ce qu’ils ont vécu, alors c’est pour ça qu’ils sont venus me chercher. »

Au final, Morin n’aura écrit qu’une chanson spécialement pour le spectacle. Pour le reste, l’équipe a pigé dans le matériel existant de DJ Champion et l’a ajusté au visuel en y apportant quelques changements. Le résultat est une musique efficace, adaptée spécialement pour le spectacle et sa salle hors de l’ordinaire.

 

Aurōrae est une réalisation de Philippe Baylaucq et Sébastien Gauthier. Pour connaître l’horaire du spectacle, visitez le site web d’Espace pour la vie.