L’apparition de l’Ontarienne Alessia Cara dans le merveilleux monde de la musique constitue un vrai vent de fraîcheur et un modèle inspirant pour une multitude d’adolescentes constamment influencées par l’hypersexualisation. Pour son deuxième passage à Montréal en moins d’un an, la jeune femme a offert un spectacle à son image : authentique et passionnant.

Se produisant dans un Métropolis rempli à capacité, la chanteuse a ébloui à plusieurs égards, notamment sa voix. Il est impossible de passer à côté d’une telle puissance qu’envient toutes les Taylor Swift, Britney Spears et Selena Gomez de ce monde. Celle qui joue magnifiquement de la guitare possède une maîtrise vocale hors du commun, enchaînant les prouesses et les hautes notes sans aucune difficulté.

Au-delà de son prodigieux talent technique, Cara insuffle à ses compositions de brutes émotions. Arrivée sur scène simplement vêtue d’un blouson en jean rose, d’un pantalon et d’un chandail noirs, elle n’a pas prétendu être quelqu’un qu’elle n’est pas. Venue présenter l’EP Four pink walls et l’album Know-It-All, des efforts combinant habilement soul et pop, la chanteuse a prouvé que, du haut de ses 20 ans, elle connaît la musique et a des messages pertinents à faire véhiculer.

Heureusement, la scénographie, tout en étant spectaculaire et intelligente, respectait parfaitement la personnalité de la Canadienne. Les musiciens jouaient chacun sur une plateforme dotée d’un écran. Au total, six écrans diffusaient une partie des spectacles, des vidéos d’archives ou encore des vidéoclips, et ce, sans jamais faire ombrage aux chansons d’Alessia.

L’énergique artiste a fréquemment, de manière concise, expliqué l’origine de ses chansons afin d’inspirer son public composé presque exclusivement de jeunes filles. Ces interactions avec les gens n’ont pas enlevé du rythme à la soirée, bien au contraire. Sur toutes les chansons sans exception, une armée de fans criaient les paroles sans se tromper la moindre fois.

Généreuse, la jeune demoiselle a demandé à ses deux premières parties, Craig Stickland et Ruth B, de l’accompagner respectivement pendant les chansons Stone et Stars.  Sur cette dernière, Cara et Ruth B nous ont amplement démontré que des stars, elles en sont déjà… Après ces fabuleux duos, seule à la guitare, la jolie brunette a repris efficacement You Know I’m No Good d’Amy Winehouse, son idole de toujours.

Complice et espiègle avec son entourage, la jeune interprète a invité son gérant sur scène pour lui chanter Happy Birthday. Cet homme chanceux a même reçu un gâteau… en pleine figure! Un instant tout à fait adorable.

Parmi les autres moments forts de la soirée, notons les mégasuccès Wild Things (qui a hérité d’une percutante introduction gracieuseté de percussions) et Here (qui a subi un hallucinant ajout d’un couplet à saveur rap). Les pièces Seventeen, qui traite de la peur du vieillissement, et Scars to Your Beautiful, qui parle de l’importance d’aimer son corps tel qu’il est, n’ont pas été en reste également.