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’77 : entrevue avec The Anti-Queens

Anti-conformiste, irrévérences et menstruations! 

© Maryse Phaneuf/MatTv.ca

Par: Ariane Coutu-Perrault

Le festival punk ’77 revenait en force cette année avec encore une des gros noms et un nouveau site. S’il y avait moins de femmes présentent dans la programmation cette année, les filles The Anti-Queens ont su prendre leur place et donner un show très puissant sur une grande scène qui les mettaient en valeur. Les quatre filles du groupe irrévérencieux m’ont accordé du temps pour parler de leur carrière, de ce qui arrive pour elle et de nos menstruations.

Q :Vous êtes très présente cet été et vous jouez notamment dans plusieurs festivals, qu’est-ce qui vous à menez la, est-ce que c’est grâce à votre récente collaboration avec Stomp Records?

R-Emily: En partie, mais c’est surtout grâce à notre directeur de tournée est vraiment bon pour nous trouver de bon spectacle

Q: Quelle est votre plus grand accomplissement durant cette tournée ?

R-E: J’ai toujours voulu jouer au Montebello Rockfest( Montebello Rock) j’ai travaillé dans le passé et il y avait une belle hospitalité backstage, j’ai apporté de la pizza pour Lipbizit une année haha donc j’étais très excitée de pouvoir y jouer. C’était plus petit comme festival cette année, mais on a eu un temps formidable et le public était fantastique même s’il mouillait beaucoup. Le ciel s’est dégagé pour nous et s’est mis à faire soleil durant notre performance

Q: Vous avez effectivement été signées récemment sur Stomp Records, comment est-ce que ça changé votre carrière ?

R-E: Drastiquement! Tout à changé de notre horaire, nos engagements jusqu’aux endroits ou nous jouons. On a joué sur une énorme scène aujourd’hui, c’est la plus grosse scène sur laquelle j’ai joué, c’était tellement le fun. On joue devant des grandes salles, on va jouer au Mud Club à Toronto. Et notre premier album va sortir en Septembre, nous avons seulement fat des EPs dans le passé. Tous es arrivés très rapidement.

Q: Qu’est-ce qu’on peut s’attendre de votre prochain album? De quoi vous êtes-vous inspirées ?

R- Dallas: C’est dur à dire parce qu’il y a plusieurs chansons qui sont très vieilles et qu’on joue depuis longtemps comme  Miss Scarlett qu’on joue depuis 5 ans. Nos fans ont toujours demandé de pouvoir l’entendre sur un album. On l’a dédie toujours aux femmes étant dans leurs »periods», c’est une chanson sur les menstruations donc si une de nous est dans cette période, on l’a dédie à elle

Q: oh vous n’êtes pas synchronisée haha?

R: hahaha! pas encore, mais surement bientôt, on est toutes rapprochées, mais de plus en plus lorsqu’on est en tournée. Quand une de nous passe un mauvais moment, on sait que ça s’envient hahaha.

Q: Valerie, tu étais à la table ronde sur les femmes de la scène au Pouzza, comment as-tu trouvé ton expérience?

R-V: Je n’avais jamais fait quelques choses dans le genre surtout devant une audience aussi diversifiée et parlant de sujet très sérieux et tout le monde y était investi et impliqué. C’était difficile au début, mais je sens que je me suis réchauffée plus, la table ronde avançait, et j’ai trouvé mon filon. Mais c’était quand même facile d’en parler puisque c’est des choses que nous avons toutes expérimenté
Emily: On pouvait toutes comprendre ce que les autres participantes avaient à dire, on se disait wow vous avez vécue ça vous aussi. C’était très inspirant à regarder.

V: Ma partie préférée est quand j’ai souligné qu’on se faisait souvent » oh vous être bonne » d’un ton surpris, toutes les participantes avaient expérimenté cette situation, ce faux compliment, comme si les gens s’attendaient à ce qu’on ne soit pas bonne vu notre genre,  » vous êtes bonnes pour des filles». C’était super de voir les autres comprendre exactement ce que je disais. Ce n’est pas bien en soit, mais de savoir que ce n’est pas juste nous qui vivons ça.

Q: Durant cette table ronde, tu semblais plutôt fâchée, d’une belle façon, d’avoir expérimentée des situations désagréables, est-ce que cette colère vous inspire à écrire vos chansons?

R-V: Pour ce qui est des paroles, Emily écrit tous, mais nous sommes tous derrières elle et ce qu’elle écrit on se reconnait dans les paroles

Q: Donc Emily, trouves-tu ton inspiration à travers ta colère ?

R-E: Ouais, surtout.

R-D: Fâchée, mais aussi tannée d’écrire toujours la même chanson, quand tu veux écrire une chanson punk, ou une chanson d’amour. J’aime comment Emily tourne ces paroles

Q: Comment le fait-elle ?

R-D: on a une chanson sur l’album et je crois que c’est ma préférée, elle s’appelle qui est autodénigrante, mais aussi »real shit»

R-E: Il y a différentes chansons sur le prochain album, je crois que j’essaie de ne pas me prendre trop au sérieux cette fois-ci. Il y a des chansons qui sont plus drôles quand tu écoutes les paroles et un peu plus upbeat, avec un son plus optimiste, mais avec cette touche autodénigrante. C’est ma partie préférée, j’aime cette tournure.

Q: Vous jouez depuis près de 10 ans, comment avez-vous la scène évoluer ou changer?

R-V: Emily a parti le groupe il y a 10 ans, il y a eu différents membres, trouvez les bonnes personnes pour être ou on est. On joue depuis 10 ans dans différents projets respectifs, mais il y a beaucoup plus de filles maintenant.

R-E: C’est plus facile de se faire prendre au sérieux, on joue dans de plus gros festivals donc on se fait mieux traiter

R-V: un peu moins de Mansplaining  aussi!